Le président de la République, Kaïs Saïed, a appelé à baisser les prix des médicaments, louant le rôle majeur des pharmaciens privés face à la pandémie du coronavirus.
Recevant vendredi 30 juillet 2021 au Palais de Carthage le directeur général de la Pharmacie centrale de Tunisie, le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et le secrétaire général du syndicat des pharmaciens, le chef de l’Etat a appelé les pharmaciens privés à contribuer à réduire dans la mesure du possible les prix des médicaments afin de soutenir l’effort national et aider les personnes démunies et défavorisées.
Il a, à cet égard, rappelé l’appel qu’il avait adressé, dans ce sens, aux commerçants et qui a eu un écho favorable auprès de plusieurs d’entre eux, deux jours après l’audience qu’il a accordée au président de la l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Il a évoqué la situation sanitaire dans le pays en raison de la propagation de l’épidémie de la Covid-19, soulignant que les vaccins contre le coronavirus sont disponibles et que des millions de doses seront acquises avec l’ouverture en permanence de ponts maritimes, aériens et terrestres pour les acheminer.
Saïed a évoqué la situation politique en Tunisie, soulignant que le pays a besoin “d’un médicament de fabrication tunisienne pour combattre le cancer qui s’est propagé dans le pays avec une corruption généralisée”, affirmant que son rôle est de “lutter contre ce mal qui s’est infiltré aux rouages de l’Etat”.
Le président de la République a souligné que cette lutte se fera “dans le cadre de la loi et dans le plein respect des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de la presse, et de toutes les libertés garanties par la constitution et par les instruments et lois internationaux”.
Il estime que “la Tunisie a besoin d’un médicament efficace, d’un nouveau vaccin et d’un nouveau diagnostic afin que la loi soit réellement un véritable remède à cette situation”, n’excluant pas “le recours à l’administration de substances chimiques pour traiter les cellules malades”.
Suite à des manifestations contre le gouvernement et le système politique qui le soutient organisées le 25 juillet à l’occasion de la célébration de la fête de la République, le président de la République a décidé, conformément à l’article 80 de la constitution, de démettre le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de ses fonctions, de geler l’activité du parlement pendant 30 jours, de lever l’immunité sur tous les députés de l’ARP durant la période de suspension des activités du parlement et de présider, lui même, le ministère public et le pourvoir exécutif, aidé par un gouvernement dirigé par un chef de gouvernement qu’il désignera lui-même.