Après les décisions prises par le président de la République, Kaïs Saïed, nous artistes et intellectuels tunisiens rappelons à l’opinion publique nationale et internationale les faits suivants :
– Depuis 11 ans, la Tunisie a été ravagée par l’islam politique et ses complices à tous les niveaux.
– Sur le plan économique, c’est l’effondrement avec un endettement dépassant 35 millions d’euros (plus de 105 milliards de millimes tunisiens), une inflation galopante, la flambée des prix, et la fermeture de centaines d’entreprises.
– Le système de santé se porte très mal malgré l’existence d’excellents médecins. Les derniers gouvernements, par manque de responsabilité et d’anticipation, ont provoqué la mort de plus de 20 mille personnes par la Covid-19.
– L’éducation, c’est 100 mille élèves exclus chaque année.
– Les médias sont sous la coupe du parti Ennahdha. Dans ce milieu, tout s’achète et tout se vend malgré la résistance de quelques journalistes et médias. Les obscurantistes ont investi et infesté les médias.
– La culture est le parent pauvre des gouvernements successifs. Le dernier président du conseil des ministres a défini la culture comme un simple divertissement et les créateurs n’ont jamais trouvé un soutien réel de l’État.
– Les ministères de la Justice et de l’Intérieur, sous la coupe du parti Ennahdha, ont pour fonction principale de protéger les terroristes (voir l’affaire du juge Béchir Akremi), ainsi que les corrompus et les criminels politiques. Et cela malgré la résistance héroïque et stoïque de quelques juges et de quelques sécuritaires.
– Le parlement, mis au pas par le parti Ennahdha, s’est transformé en une institution au service des partis et non de la patrie tout en avalisant la violence contre les femmes. Certains membres de ce parlement protègent le terrorisme et les grands affairistes.
– Plus de 100 mille cadres, ingénieurs, informaticiens et médecins ont quitté la Tunisie.
– Le système gouvernemental, dirigé et orienté par le parti Ennahdha, a mis à genoux l’État et gommé l’espérance dans le pays.
Nous estimons, nous artistes et intellectuels tunisiens, que le président Kaïs Saïed n’a pas effectué un coup d’État comme le prétendent quelques théoriciens du droit ou les partisans d’Ennahdha, mais qu’il a mis sur rails un État qui refuse l’influence de la théocratie et de la mafia. Le président a ainsi mis un frein à l’expansion d’un régime théocratique portant le masque de la démocratie.
Les gouvernements occidentaux doivent comprendre que l’islamisme est un système destructeur de toutes les libertés, des droits de la femme et des aspirations des jeunes malgré son discours pseudo-démocratique. Faut-il rappeler qu’Hitler a pris le pouvoir grâce à la démocratie et qu’aujourd’hui
Ennahdha utilise l’outil démocratique et le lobbying en Occident pour conserver un pouvoir absolu au service de ses intérêts mercantiles malgré toutes les apparences.
Nous refusons en même temps tout pouvoir théocratique « vernissé » et tout pouvoir civil limitateur des libertés et de la modernité. Nous continuerons à défendre l’idée d’un État démocratique, social, moderne et protecteur de la liberté et de la culture quel que soit le système qui nous gouverne.
Dans son action, le président Kaïs Saïed bénéficie de notre soutien, mais notre vigilance demeurera intacte pour le critiquer à chaque fois où les libertés et les droits seraient menacés.
Pour toutes ces raisons, nous nous opposons et nous nous opposerons à toute pression ou ingérence des gouvernements en faveur de l’islam politique et d’un système mis en place depuis 11 ans pour détruire notre pays et ses valeurs ancestrales faites de liberté, de tolérance, de modernité et des droits de la femme et de l’espérance des jeunes.
Il est intolérable de constater l’intervention négative de quelques gouvernements occidentaux et de l’Union européenne qui cherchent à remettre sur selle l’islam politique chez nous et qui le combattent chez eux.
Nous espérons que ces gouvernements soutiendront le pays d’Elyssa, d’Hannibal, de la Kahena, et de centaines de milliers de citoyens, femmes et hommes, qui sont sortis spontanément dans la rue le 25 juillet 2021 pour exprimer leur soutien au président et la fin d’un système théocratique et mafieux qui fait semblant de porter haut le flambeau de la liberté.
Nous nous engageons à être vigilants pour contribuer à protéger la liberté, toutes les libertés quel que soit le pouvoir politique en place.
Les signataires
Olfa Youssef
Nja Mahdaoui
Fawzia Cheikhrouhou Charfi
Moncef Ben M’rad
Selma Akrout
Youssef Seddik
Zahia Jouirou
Moncef Bouchrara
Salwa Charfi
Sami Ben Slama
Jalila Baccar
Fathi Jelassi
Naila Silini
Abdelaziz Dahmani
Ikbal Gharbi
Fadhel Jaibi
Chema Gargouri Jamoussi
Brahim Eltaif
Sana Ghénima Anouar Moalla Emna Jeblaoui
Lassaad Jammoussi
Zeineb Toujani
Mohamed Kouka
Wahida Dridi
Moncef Mezghani
Soumaya Berjeb
Mohamed Ali Ben Belgacem
Fatma Marrakchi Charfi
Moncef Lemkacher
Rafik Boujdaria
Ibtissem Oueslati
Hasna Bjaoui
Ali Ouertani
Zeineb Cherni
Afif Bouni
Ahmed Mannai
Mounir Charfi