Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) appelle à plus de coordination entre les différentes parties prenantes, pour mettre en place un plan de réformes économiques et instaurer de nouveaux mécanismes qui seront identifiés en fonction des exigences de l’étape actuelle pour surmonter cette crise. C’est ce qu’on lit dans communiqué de la BCT publié mardi 3 août 2021.
Au vu de l’évolution récente de la situation au niveau national, notamment suite aux décisions prises par le président de la République, le 25 juillet 2021 (gel des activités de l’ARP, levée de l’immunité parlementaire et limogeage du chef du gouvernement), le Conseil de la BCT insiste sur l’importance de préserver la stabilité et le bon fonctionnement des institutions de l’Etat, de les protéger et d’assurer leur pérennité face aux défis sans précédent imposés par la situation politique, économique, sociale et sanitaire actuelle.
Dans son communiqué, le Conseil met également l’accent, lors de sa réunion périodique, sur la nécessité de rétablir la confiance des institutions internationales et des bailleurs de fonds étrangers à l’égard de l’économie tunisienne.
Par la même occasion, il a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie.
A souligner que le Conseil a constaté, au début de ses travaux, la hausse du taux d’inflation pour atteindre 5,7%, en glissement annuel, en juin 2021, contre 5% le mois précédent et 5,8% au cours du même mois de l’année écoulée.
Le niveau de l’indicateur de l’inflation des produits, hors encadrés et frais, s’est élevé à 5,3% contre 5,1% un mois auparavant.
S’agissant du secteur extérieur, le Conseil a souligné la contraction du déficit courant au cours du premier semestre de 2021 aux environs de 3,4% du PIB, contre 3,9% pour la même période de l’année précédente, tirant profit de l’amélioration de l’excédent de la balance des revenus de facteurs et des transferts courants, suite à la hausse notable des revenus du travail, alors que la balance des services a poursuivi sa baisse, en relation avec la persistance des répercussions de la crise sanitaire sur le secteur touristique, outre l’élargissement du déficit commercial dû à l’évolution des échanges commerciaux avec l’étranger.
Par ailleurs, la baisse de la mobilisation des ressources en devises, sous forme de prêts et d’investissements étrangers, et les remboursements importants effectués en juillet 2021 au titre de la dette extérieure se sont répercutés sur l’équilibre de la balance des paiements extérieurs, pour ramener les avoirs nets en devises à 20,515 milliards de dinars ou 129 jours d’importation à fin juillet 2021 contre 21,190 milliards de dinars et 140 jours d’importation à la même période de l’année précédente.