En prévision de la tenue, le 24 décembre 2021, des élections générales en Libye et de l’enjeu de leurs résultats pour les travailleurs et exportateurs tunisiens, lesquels comptent beaucoup sur la stabilisation et la pacification de ce pays voisin, soit pour chercher du travail, soit pour faire des affaires, la revue bimensuelle trilingue (arabe, français et anglais) Libyan Affairs vient de publier un numéro spécial sur cet événement et les développements de la situation qui prévaut dans ce pays.
L’objectif de ce numéro spécial, réalisé en partenariat avec la fondation allemande Hanns Seidel, est de fournir à un lectorat averti des éclairages sur le rapport des forces en place et sur les manœuvres des puissances régionales et internationales dans ce pays.
Rédigés par des spécialistes de la question libyenne, les articles, de grande facture, traitent dans la partie d’expression arabe des exigences et des priorités de la transition politique du pays, de la future Constitution libyenne, des menaces qui pèsent sur le rêve libyen, de l’indépendance de la décision libyenne des alliances étrangère, de l’immunisation du pays contre de nouveaux conflits violents, de la décentralisation dans la nouvelle Constitution du pays.
Obstacles et menaces
C’est ainsi qu’on trouve, dans la partie française, des articles traitant des avancées sur le retrait des forces étrangères (20 à 30 mille mercenaires), des ombres qui planent sur les progrès politiques et de l’enjeu de faire respecter l’embargo sur les armes.
Certains articles concernent les pays voisins de la Libye : « Pourquoi l’Algérie est hors jeu en Libye ? » ; « La mort d’Idriss Déby, une affaire tchadienne pas un complot russe » ; « L’Egypte veut peser dans la reconstruction de la Libye »…
Un article est consacré à la position de l’Allemagne qui abrité une partie des conférences sur la pacification de la Libye, avec ce titre : «l’Allemagne au-dessus de la mêlée libyenne».
Mention spéciale pour un article qui traite de l’atrocité de cette guerre fratricide, l’utilisation, selon l’ONU, de robots tueurs : « des robots tueurs ont-ils fait leurs premières victimes en Libye ? ».
Dans la partie en anglais, les articles traitent des obstacles qui peuvent entraver l’échéance électorale de décembre prochain « Six obstacles on the road To libya’s elections » ; des espoirs de reconstruction « libya : Hopes for reconstruction boom clash with reality on the ground » ; sur les hautes études en Libye : « Higher education in Libya, system under stress ».
Vers un compromis historique
Globalement, l’ensemble des articles relèvent, en filigrane, que l’organisation d’élections libres en Libye demeure la condition sine qua non pour la reconstruction de ce pays.
Ils traitent également des obstacles et handicaps, s’agissant notamment de l’absence d’une Constitution et d’une loi électorale.
Mais sous la pression internationale, toutes les parties croient à un compromis historique, du genre “la formation d’un gouvernement d’union nationale“…
Wait and see.