Marouane EL ABASSI, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a pris part à distance, vendredi 20 août 2021, à la 43ème réunion ordinaire du Conseil des gouverneurs de l’Association des Banques centrales africaines (ABCA).

Organisée par la Banque centrale du Congo, en sa qualité de vice-président de l’ABCA, cette réunion a été présidée par John Rwangombwa, gouverneur de la Banque centrale du Rwanda et président de l’ABCA.

Au terme de cette réunion, la BCT, représentée par El Abassi, a transmis à la Banque centrale d’Egypte, la présidence pour une année de la sous-région de l’Afrique du Nord, dont la vice-présidence sera assurée par la Banque centrale de Libye, et ce jusqu’au mois d’août 2022.

Quid de l’Institut monétaire africain ?

Les discussions de cette réunion ordinaire du Conseil des gouverneurs et de l’ABCA ont porté sur l’examen du rapport de mise en œuvre du Programme de coopération monétaire en Afrique (PCMA).

Les concertations ont notamment porté sur les projets de la structure et des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA), organe de transition assurant la préparation des différents aspects techniques, stratégiques, statistiques et juridiques en vue d’aboutir à la création de la Banque centrale africaine (BCA).

Par ailleurs, et en marge des réunions annuelles de l’ABCA, El Abassi a pris part, jeudi 19 août 2021, au symposium des gouverneurs de l’ABCA qui a porté sur « les économies africaines et la pandémie de COVID-19 : gestion de la crise et politiques de relance économique ».

Gestion de crise et crise budgétaire

Prenant la parole lors de la session intitulée «Mise en œuvre de la politique monétaire dans un contexte post COVID-19 : instruments et défis », El Abassi a présenté l’expérience et les principales mesures prises par la BCT en matière de conduite de politique monétaire durant la crise de la Covid-19.

A ce titre, il a évoqué la difficulté pour une Banque centrale de gérer la crise post-Covid-19 surtout dans un contexte de marge budgétaire réduite.

Egalité d’accès au vaccin

Par ailleurs, il a souligné la nécessité de l’égalité d’accès au vaccin pour les différents pays du continent et ce, afin de maîtriser la crise sanitaire.

Le FMI appelé à s’adapter

Il a conclu, en insistant sur le rôle primordial du FMI dans la réallocation des DTS (Droits de Tirages Spéciaux) au profit des pays africains fortement impactés par la pandémie et connaissant des difficultés pour mobiliser de nouvelles ressources de financement extérieures à faible coût.

Dans ce sens, il a incité le FMI à s’adapter davantage aux différents contextes des pays membres, particulièrement dans la mise en place de programmes ou axes de réformes spécifiques ce qui est à même de permettre leur implémentation.