Une délégation tunisienne sera à Marseille (en France), du 3 au 11 septembre 2021, pour participer au Congrès mondial de la nature, organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
L’événement s’inscrit dans le cadre du 15ème cycle de négociation internationale sur la biodiversité “COP 15”, qui se déroulera deux temps : d’abord en ligne en octobre 2021, puis en Chine en 2022.
Composée de représentants des ministères de l’Environnement et de l’Agriculture, du Fonds mondial pour la nature WWF-Afrique du nord-Bureau de Tunis, et des représentants d’ONG nationales, la délégation tunisienne participe à ce conclave de la biodiversité aux côtés de 36 délégations africaines.
La stratégie tunisienne pour la biodiversité 2018-2030
Pour la Tunisie, c’est l’opportunité d’avoir des échanges avec les représentants de 16 pays membres de l’initiative ” BIODEV30 “, sur un projet pilote financé par l’Agence française de développement (AFD), coordonné par Expertise France et mis en œuvre par le WWF, durant deux années (2020-2022).
Il s’agit notamment d’une occasion pour exposer la stratégie et le plan d’action nationaux pour la biodiversité 2018-2030, qui développent 5 priorités nationales sectionnées en 15 objectifs stratégiques, 40 objectifs cibles et 48 actions à mettre en œuvre d’ici 2030.
Ces objectifs consistent, entre autres, en la réduction du rythme de l’appauvrissement des éléments constitutifs de la biodiversité au niveau des écosystèmes, espèces et diversité génétique, l’utilisation durable de la diversité biologique, la réduction des principales pressions qui pèsent sur la diversité biologique, exercées par les pressions anthropiques, les espèces exotiques envahissantes, les changements climatiques, la pollution, la préservation des écosystèmes et les services rendus par leur biodiversité et la protection des connaissances, innovations et pratiques traditionnelles et le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources génétiques.
Une nouvelle feuille de route en faveur de la biodiversité
La pandémie de Covid-19 a mis en évidence à quel point la santé et le bien-être humain dépendent d’une relation saine avec la nature.
Les participants à ce conclave de plus d’une semaine vont travailler ensemble, à Marseille, pour parvenir à une nouvelle feuille de route qui pourrait aider les gouvernements à agir, d’une manière urgente, pour freiner le déclin accéléré de la biodiversité mondiale.
Il s’agit du premier Congrès hybride de l’UICN offrant à la fois des options de participation en personne et virtuelles. Il réunira plus de 1 400 organisations gouvernementales, de la société civile et des peuples autochtones Membres de l’UICN pour voter des questions majeures et des actions qui guideront les relations entre l’humanité et la planète pour les décennies à venir.
Un millier de participants sont attendus et plus de 160 pays seront représentés à ce congrès durant lequel des scientifiques, experts, chefs d’entreprise et autres professionnels du monde entier vont partager également leurs expériences, leurs innovations et les dernières recherches.
Aspects économiques, sociaux et scientifiques…
Un Forum est prévu à cette occasion avec plus de 600 sessions qui aborderont les aspects économiques, sociaux, scientifiques et techniques des problèmes allant de la faune sauvage aux océans, des zones protégées aux entreprises durables et du changement climatique aux droits de l’homme.
Les membres de l’UICN ont pris plus de 120 décisions sur des questions de conservation majeures, accompagnant l’élan, les connaissances et les engagements générés lors de l’événement, qui ont permis de concrétiser l’Accord de Paris sur le climat et les Objectifs de développement durable adoptés peu avant le Congrès.
Durant le congrès de septembre, ils vont mettre l’accent sur les actions concrètes à engager d’ici 2030 pour freiner le déclin de la biodiversité.
La Tunisie est signataire de la Convention sur la diversité biologique (CDB, 1992), qui offre un cadre pour les efforts menés afin de réduire la perte de biodiversité et de services fournis par les écosystèmes.
En 2010, les Parties à la Convention ont adopté le ” Plan stratégique 2011- 2020 pour la diversité biologique ” et développé les objectifs d’Aichi afin de catalyser l’action pour la préservation de nos écosystèmes