Par l’effet du réchauffement climatique, la richesse halieutique de la Tunisie est exposée à la menace de l’extension d’espèces invasives.

C’est du moins ce qu’indique un rapport par le Fonds mondial pour la nature (WWF), publié en juin 2021 sur les conséquences du réchauffement climatique sur l’écosystème marin méditerranéen.

L’ONG relève le risque de “tropicalisation“ de la mer méditerranéenne, qui sera visible à travers deux phénomènes : l’augmentation des températures à un taux supérieur à la moyenne mondiale, et l’invasion du bassin par des espèces non indigènes. Ces dernières seraient actuellement, selon le WWF, au nombre de 1 000.

La mer Méditerranée détiendrait une distinction particulièrement fâcheuse : c’est la mer la plus envahie du monde. La plupart de ces espèces dangereuses viennent de la mer Rouge ou de l’océan Indien et sont portées jusqu’à la Méditerranée via le canal de Suez.

Ainsi, 986 espèces exotiques, dont 126 espèces de poissons, sont devenues des «migrants lessepsiens», en référence à l’architecte du Canal de Suez, Ferdinand de Lesseps.

Parmi ces espèces, le rapport cite le « pterois miles », plus connu sous le nom de « poisson-lion ».

D’après le rapport, considéré par certains chercheurs comme «l’espèce envahissante la plus nuisible connue par la science», le poisson-lion a été repéré au Liban, à Chypre, en Turquie, en Grèce, en Italie, en Syrie, en Libye et en Tunisie.

ABS