Les surfaces forestières brûlées ont enregistré, en 2021, une hausse de 322 % par rapport à 2020, malgré la baisse du nombre des incendies de 25%. C’est ce qu’a indiqué l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI) dans sa note de veille du mois de septembre 2021.
En effet, 274 incendies ont été recensés depuis le début de l’année jusqu’au 20 août 2021, soit une superficie de 9 158,2 hectares (ha) des forêts et des maquis brûlés, contre 365 incendies (2 169,4 ha), au cours de la même période de 2020.
Ces superficies s’ajoutent à 1 4122,7 ha des forêts et des maquis brûlés dans les zones militaires fermées (du 20 juin au 2 juillet 2021).
Les surfaces brûlées représentent au total 23 280 ha, soit 2,04% de la superficie totale des forêts considérant que la superficie forestière est de 1 141 621 ha, en 2010.
L’importance des surfaces brûlées peut être expliquée par la hausse des températures, phénomène qui devient de plus en plus fréquent avec les changements climatiques, ajoute la même source.
Les zones les plus affectées par les incendies de forêt en Tunisie sont essentiellement : Kasserine (13 264,5 ha), puis Jendouba (3 363,2 ha).
Les gouvernorats du Kef, de Zaghouan et de Sidi Bouzid ont aussi subi des incendies, avec des superficies brûlées dépassant 1% de la surface totale des forêts de ces gouvernorats.
En plus du maquis, les principales espèces forestières brulées sont essentiellement le pin d’Alep, le chêne zeen, le pin pignon et l’eucalyptus.
L’Observatoire recommande une meilleure gestion des forêts pour prévenir la propagation des feux. Un plan d’action doit être préparé pour chaque zone brûlée considérant le type d’espèce et sa capacité de régénération d’une part et le risque d’érosion et d’envasement des barrages, les besoins en fourrages des populations locales, préconise la même source.