Durant le mois d’août 2021, 442 mouvements de protestation ont été enregistrés contre 975 mouvements en juillet, ce qui représente une baisse de 45%, selon le dernier rapport de l’Observatoire social tunisien relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), publié mardi 7 septembre 2021.
Le nord-est, champion des protestations…
Le rapport explique cette baisse par l’évolution de la situation politique et l’assouplissement des restrictions imposées sur les citoyens pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Dans les détails, le rapport indique que 35,5% des manifestations ont été observées dans la région du nord-est, 24% au centre-ouest (Kasserine, Sidi-Bouzid et Kairouan), 80 mouvements dans le sud-ouest (Gafsa, Kébili et Tozeur), 68 dans les gouvernorats de Gabes, Tataouine et Médenine, 15 au centre-est et 14 au nord-ouest.
Majoritairement spontanés…
D’après le rapport, environ 63% des mouvements de protestation étaient spontanées. Les manifestants étaient essentiellement des ouvriers (30%), des employés (17%), des chômeurs (24%) mais aussi des agriculteurs, des journalistes, des militants, des fonctionnaires, des chauffeurs, des travailleurs domestiques et des migrants.
Ces revendications étaient liées à la création d’emplois, à l’amélioration des conditions professionnelles et à la lutte contre les violations des droits du travail.
Par ailleurs, 11% des protestations du mois d’août 2021 étaient liées au droit à l’eau, 9% au droit au développement et au droit à la compensation.
Les protestations liées aux infrastructures ont représenté 17% du total des protestations durant la même période.