Le président de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), Chawki Gaddès, a indiqué que son instance reçoit, périodiquement, un nombre très important de demandes d’autorisation pour l’installation de caméras de surveillance.
Le nombre de dossiers relatifs aux demandes d’autorisation s’élève à 4 500 dossiers sur un total d’environ 8 000 dossiers déposés auprès de l’instance concernant différentes demandes depuis sa mise en place.
Dans une déclaration recueillie mardi 7 septembre 2021, Gaddès précise que la plupart des plaintes reçues par l’INPDP concernent la mise en place de caméras de surveillance, soit 450 sur 500 plaintes déposées auprès de l’instance.
Il regrette cependant que la justice n’ait pas examiné ces plaintes transférées par l’instance au procureur de la République, notamment après les avoir examinés et vérifié la présence d’une transgression de la loi. ” La plupart de ces dossiers tombe dans les oubliettes “, déplore-t-il
Des règles de référence pour répondre aux différentes questions
Par ailleurs, Gaddès indique qu’au vu du nombre croissant de demandes d’autorisation pour l’installation de ces moyens de contrôle visuel et des demandes relatives à leur exploitation, outre le manque de ressources humaines au sein de l’instance pour orienter les demandeurs, des règles de référence ont été établies pour répondre à toutes ces questions avec le soutien du Conseil de l’Europe en Tunisie.
Le président de l’instance explique, par ailleurs, que les caméras installées dans les maisons et non dirigées vers la voie publique ou les alentours ne sont pas soumises à une autorisation. En revanche, celles qui sont orientées vers la voie publique sont soumises à une licence qui est exclusivement délivrée par l’INPDP et ” non par les autorités judiciaires ou sécuritaires “.