C’est officiel, le Conseil de l’Union européenne – organe exécutif mais aussi législatif de l’UE – a donné son feu vert pour la signature, d’ici l’automne prochain, la convention sur l’Open Sky entre la Tunisie et l’Union européenne (UE).
A rappeler que l’Open Sky est un mécanisme de déréglementation aérienne internationale devant consacrer l’ouverture du ciel tunisien aux compagnies aériennes européennes.
Paraphée le 11 décembre 2017, cette convention, dont les négociations ont commencé en 2010, n’a pas été mise en œuvre en raison du retard qu’a accusé l’exécution de l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’UE (BEXIT). Entré en vigueur le 1er janvier 2021, le BREXIT était le dernier obstacle avant la signature de la convention tuniso-européenne.
Selon l’UE, cet accord, qui mettra fin aux différents accords bilatéraux qui limitent l’accès de plusieurs compagnies européennes au ciel tunisien, devrait se traduire par 800 000 passagers supplémentaires sur une période de cinq ans. Il pourrait générer 2,7% de croissance du PIB liée aux voyages et au tourisme, et accroître le trafic annuel de près de 13%
Une fois définitivement conclu, cet accord «supprimera les restrictions d’accès aux marchés pour les pays voisins de l’UE et associera ces pays au marché intérieur de l’aviation de l’UE, étant donné qu’ils adopteront les normes de l’UE en matière d’aviation et appliqueront les règles de l’aviation de l’UE».
Au niveau de la partie tunisienne, les transporteurs aériens, tout autant que des professionnels du tourisme, cet accord, négocié sans concertation avec eux, accusent-ils, n’est pas de leur goût, et par conséquence, ils ne seraient pas prêts à l’appliquer en raison de son asymétrie.
Abou sarra