Le directeur général de la Pharmacie centrale de Tunisie, Béchir Yarmani, affirme que le stock national de médicaments disponible actuellement est satisfaisant pour un grand nombre de types de médicaments, mais insuffisant pour d’autres, étant donné que la quantité existante couvre les besoins nationaux pour une période comprise entre un et trois mois seulement.
Selon la TAP, il a souligné que le manque de certains médicaments est un phénomène mondial qui a touché la plupart des pays développés et qui a été aggravé par la crise du coronavirus.
Pour Yarmani, cette situation est principalement due, en Tunisie, aux difficultés rencontrées par les fabricants de produits pharmaceutiques dans l’importation de certaines matières premières en raison des perturbations que connaît le marché mondial.
Le manque de certains médicaments s’explique aussi par l’augmentation du phénomène de contrebande, vers des pays voisins, d’un certain nombre de médicaments à forte demande (comme l’insuline), vendus beaucoup moins chers en Tunisie, soulignant la nécessité de combattre ce phénomène préoccupant.
Il saisit d’ailleurs cette occasion pour dénoncer l’insistance de certains médecins à prescrire des médicaments non disponibles dans la Pharmacie centrale, retirés du marché ou dont la fabrication a été suspendue ainsi que le refus de certains patients de prendre les génériques qui sont, a-t-il dit, tout autant efficaces que les médicaments d’origine.
Yarmani souligne que la Pharmacie centrale, dont le rôle principal est d’importer les médicaments, s’efforce de fournir tous les types de médicaments et dispose, aujourd’hui, d’un bon stock de médicaments contre les maladies chroniques.