“Front démocratique”. C’est le nouveau quatuor qui veut tenir tête à Kaïs Saïed. Les partis signataires de cette coalition ne nomment Union populaire républicaine (UPR), Harak Tounes Al Irada et Al-Irada al-chaabia et le mouvement Wafa.

Se disant opposé au “coup d’Etat mené par Kaïs Saïed, ledit front indique être ouvert à “toutes les forces politiques et personnalités nationales qui s’opposent à ce coup d’Etat, et ce dans le cadre de la Constitution et de la loi et à travers des moyens pacifiques”, lit-on dans sa déclaration publiée dans la soirée du mercredi 22 septembre 2021.

L’annonce de la formation dudit Front démocratique fait suite notamment au décret présidentiel n°2021-17 relatif aux mesures exceptionnelles (publié au Journal Officiel de la République tunisienne dans la soirée du mercredi), lequel décret suspend de facto et de juré “la Constitution de 2014”.

Pour expliquer sa formation, le “Front” assure avoir pour seul objectif “la défense de la volonté du peuple et ses intérêts, les libertés publiques, la Constitution et la primauté de la loi”. Il se propose également “de faire face au péril imminent qui menace le pays et l’unité nationale, représenté principalement par Kaïs Saïed. Celui là même qui n’a pas respecté le serment constitutionnel, a bloqué la Constitution, a enfreint la loi et a adopté un discours violent menaçant la paix sociale et divisant les Tunisiens”, disent les signataires.

Le Front démocratique estime que “celui qui occupe le poste de président de la République a perdu toute légitimité après l’annonce des nouvelles mesures prises en violation totale de la Constitution”. Et qu'”il est impérieux désormais de destituer Kaïs Saïed, une obligation qui incombe aux députés de l’Assemblée des représentants du peuple, soutenus par le peuple”.

Dans cette optique, ils invitent l’armée nationale et les forces de sécurité intérieure à ne plus traiter avec Kais Saïed. Idem pour le pouvoir judiciaire qui doit assumer ses responsabilités et faire face au coup d’Etat.

Comme première action commune, les quatre partis annoncent “leur soutien aux manifestations de la société civile contre le coup d’Etat” et exhortent leurs partisans et l’ensemble des Tunisiens, soucieux de l’intérêt suprême du pays et attachés aux principes de la Révolution, à participer massivement aux mouvements de protestation légaux et pacifiques, qui seront organisés par les composantes de la société civile pour dénoncer le putsch et y mettre un terme”.

Ce dernier point va déterminer le degré de popularité de ces quatre partis qui disent défendre la démocratie, les intérêts du peuple, etc. Car, à notre connaissance, ces quatre partis ne représentent rien ou presque sur l’échiquier national.