Les rendez-vous littéraires sur les problématiques du livre francophone et sa diffusion dans le monde ont pris fin dimanche 26 septembre 2021 à la Cité de la culture à Tunis au terme d’un programme assez riche en conférences, débats et témoignages étalé sur quatre jours.
Les débats sur les problématiques du livre en langue française ont eu lieu en présence de romanciers, essayistes, poètes et auteurs francophones issus de 14 pays des cinq Continents.
Des représentant la francophonie ont pris part aux “Etats généraux du livre en langue française dans le monde”, tenues les 23 et 24 septembre, et au Congrès mondial des écrivains de langue française, organisé les 25 et 26 septembre. Programmée pour le 26 courant, la cérémonie de clôture du Congrès a été annulée.
Les deux événements représentent le coup d’envoi d’une série d’événements organisés en amont du Sommet de La Francophonie à Djerba, les 20 et 21 novembre prochains.
La semaine a été marquée par la remise, le 23 septembre, du Prix Ibn Khaldoun-Senghor 2021 au Français Richard Jacquemond pour sa traduction de l’arabe vers le français de l’ouvrage ” Sur les traces d’Enayat Zayyat ” de l’auteure égyptienne Iman Mersal (Actes Sud en 2021, Paris). Cette distinction annuelle est décernée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO).
Le Congrès est organisé par l’association “Etonnants Voyageurs”, en partenariat avec le ministère tunisien des Affaires culturelles, le ministère français de la Culture, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’OIF et l’Institut français de Tunisie.
La présidente du Comité littéraire du Congrès, Leila Slimani, faisait partie des invités de la Tunisie. Cette écrivaine franco-marocaine est lauréate du Prix Goncourt 2016 pour son 2ème roman “Chanson douce”, une distinction qui lui a permis d’avoir plus de visibilité dans le milieu littéraire français. Elle siège, depuis 2017, au Conseil permanent des l’Organisation internationale de la francophonie, après avoir été nommée la Représentante personnelle du président Emmanuel Macron pour la francophonie.
Les co-organisateurs
Organisé à l’initiative du ministère de la Culture français, les Etats généraux du livre en langue française dans le monde est un événement mis en œuvre par l’Institut Français en partenariat avec le ministère des Affaires culturelles.
Il est co-organisé par la Tunisie, la France, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Conakry, le Québec, la Confédération Suisse, la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut Français, et Sylvie Marcé, commissaire générale des Etats généraux du livre en langue française dans le monde.
Une approche globale et exhaustive…
A cette occasion, Habib Ammar, ministre des Affaires culturelles par Intérim, a déclaré que les cercles de débats et de réflexion aux Etats généraux devraient ” aider les décideurs à mettre en place les politiques appropriées à la promotion et au partage du livre et de la Culture “.
D’près le ministre, cet objectif ambitieux nécessite ” une approche globale et exhaustive pour laquelle nous devons prendre en compte tout le paramètre et toutes les incidences économiques, juridiques, pédagogiques, psychologiques et politiques”.
Pour sa part, Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie, a exprimé sa satisfaction de la tenue de cet important événement francophone à Tunis. Dans un message par écran interposé, elle a affirmé que l’Organisation francophone adhère à l’objectif principal des Etats généraux qui est “de décloisonner l’édition francophone, de lui donner un nouvel élan, au Sud comme au Nord”.
Recommandations…
Les recommandations faites au terme des Etats généraux sont axées sur la promotion du livre et la lecture dans l’espace francophone, une stratégie qui passe par la mise en place de politiques publiques et de programmes assez dynamiques et efficaces.
Renforcer la présence du livre en français notamment dans les pays francophones et faciliter son accessibilité auprès du lectorat dans le monde entier constituent les principaux défis qui se posent aux divers acteurs impliqués dans la question du livre francophone.
Les recommandations soulignent l’importance d’opter pour des mécanismes de partenariat et de coopération efficaces qui renforcent les maillons de l’industrie du livre, de l’édition, à la distribution jusqu’à la commercialisation.
Ces recommandations bénéficient du soutien de la partie française. Dans son intervention à la clôture des Etats généraux, la ministre française de la Culture, Roseline Bachelot a proposé la création d’un financement participatif pour le soutien des acteurs dans le secteur livre francophone, notamment les écrivains et les éditeurs.
La ministre a présenté une orientation qui vise à rassembler les professionnels du livre autour d’un même objectif qu’est la présence efficace et rigoureuse du livre francophone dans le monde.