La ministre de la Femme, de la Famille et des Séniors, Imen Zahouani Houimel, indique que le projet de loi sur l’institution de la médiation familiale, élaboré par le ministère, vise à préserver les liens entre les membres de la famille et ne porte pas atteinte aux droits de la femme.
Alors qu’elle s’exprimait au cours d’un atelier de travail, organisé à l’Institut supérieur des cadres de l’enfance à Carthage sur le thème” Rôle de la médiation familiale pour la promotion de la famille et sa stabilité”, mardi 28 septembre 2021, Houimel a assuré que ce projet de loi permettra de régler les différends entre les membres de la famille et réduire toutes formes de conflits.
“Contrairement aux allégations dénuées de tout fondement, ce projet de loi ne constitue pas un moyen de pression visant à obliger la femme en situation de conflit, de maintenir sa relation conjugale ou de porter atteinte à sa dignité, a-t-elle dit.
La ministre a affirmé que la Tunisie a enregistré des chiffres records en matière de divorce, soit 16 mille 450 cas de divorce en 2017, ajoutant que le taux de violence conjugal est de 30 pc, alors que les signalements pour violence familiale recensés sur le numéro vert du ministère ont dépassé 26 pour cent.
“Une liste de médiateurs, choisis par le ministère des affaires sociales et de la justice interviendront à la demande du juge ou de la famille, pour régler les conflits entre les membres de la famille qui pourraient être d’origine financières, économiques, d’héritage ou suite à des difficultés de communication, a souligné la ministre de la femme.
Par ailleurs, la directrice des affaires de la famille Malika Bejaoui a signalé qu’un comité de pilotage au sein du ministère de la famille se penche sur l’élaboration d’une loi sur la médiation familiale, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du chef du gouvernement en date du 8 mars 2021 à l’occasion de la journée internationale de la femme et de la stratégie nationale de promotion du secteur de la famille 2018-2022, avec la participation de représentants de structures publiques concernées tels que les ministères de la justice, de l’intérieur et des affaires sociales.
Elle a indiqué que le comité de pilotage a élaboré le cadre juridique de l’institution de la médiation familiale, dont les prérogatives sont plus larges que celles du conciliateur familial (loi numéro 50 de l’année 2010) afin d’aider le juge de la famille à statuer dans les affaires de divorce conformément à l’article 32 du code de statut personnel.