” Les Mille feuilles d’une vie ” est le titre du livre dont l’auteur Kamel Akrout vient de terminer l’écriture et de publier chez Nirvana Editions. Il s’agit d’un récit autobiographique de son enfance et adolescence dédié à l’encre du cœur à tous les jeunes en quête d’une vie meilleure, puissent-ils y trouver l’inspiration.
Le livre est préfacée l’écrivain, Taoufik Bourgou qui a écrit à ce propos le témoignage suivant :
” Les mille feuilles d’une vie est une œuvre poignante, un récit de courage, un itinéraire dans lequel chacun de nous trouvera un bout de sa patrie et un peu de sa terre promise. Celle d’hier, celle d’aujourd’hui tant l’itinéraire de l’Amiral est un peu celui de chacun d’entre nous, ceux d’hier, ceux d’aujourd’hui.
Chaque pas est un bout du destin d’une grande partie de la jeunesse de ce pays. Dans son attachement aux personnes, dans sa lutte pour se hisser, dans la figure de la mère, celle du père, c’est un peu de nous tous, tunisiens, qui se révèle.
Dans sa révolte intérieure, ce sont nos révoltes, celles du petit peuple dans une petite ville de cette Tunisie profonde des années 1970 à 1980.
Ce petit peuple, avait compris que sans la fortune, il ne resterait plus que l’école, le seul bien précieux.
Dans sa révolte contre les privations, contre les coups du sort c’est un récit des multiples vies qui jalonnent l’histoire d’une génération, aux aspirations pas si éloignées de celles d’aujourd’hui. Avide de liberté, le regard au large.
Dans les lignes du récit de sa jeunesse, nous retrouvons un peu de nos années passées. Dans les visages de ses compagnons de route, on pourrait reconnaître nos amis d’enfance et de jeunesse.
Au détour des phrases et des mots, on croit reconnaître son propre récit. Dans les temps du quotidien qu’il nous donne à lire, c’est un peu la saveur de nos vies qui nous revient, les vertes collines, les murs blancs, le goût salé de la mer, les odeurs de l’enfance, les mots de l’adolescence, la quête de l’accomplissement.
Après avoir lu le livre de vie de l’Ami Amiral, j’ai compris le sens de ce qu’il fit depuis que nous nous connaissons, depuis que j’ai pu le suivre de loin, ce que le marin, une fois pied à terre, a essayé de faire dans sa Tunisie, dans sa terre qui lui a tant promis, tant enlevé, tant donné.
Dans son rapport au père trop tôt parti, j’ai pu comprendre ce qu’il fit en cette fin de juillet 2019.
Il accompagna celui qui fut son chef, en silence, il n’en parlera jamais. La pudeur de l’homme, la réserve de l’homme d’Etat, la loyauté? de l’officier, le silence du fils comme lorsqu’il a eu à décrire le deuil solitaire du père.
Son livre parle pour lui, nous révèle les traits de l’homme et la place de la fidélité? dans ce qu’il a eu à accomplir, tout au long du chemin. En ce mois de juillet 2019, je ne savais pas, alors que je devais préfacer son livre.
De l’autre rive, j’avais observé l’homme, l’ami, l’officier dans sa gestuelle, dans sa discrétion. Plus tard, j’ai compris une grande partie de l’œuvre écrite, éclairée par ce qu’il a pu accomplir dans le pays en tourmente.
Ce livre n’est pas une œuvre politique, ni une œuvre poétique, il ne romance pas la une vie, il nous la livre en miroir de ce que nous pourrions être, de ce que nous sommes un peu ou beaucoup. Chacun de nous, totalement ou partiellement dans ce bout de terre, dans nos contextes multiples, dans nos époques proches ou un peu lointaines. Il n’y a ni recherche d’exemplarité, ni quête de littérature, un billet âpre d’un itinéraire de vie, sans volonté d’inventaire. Il n’a pas la prétention de l’exemplarité, juste l’envie de dire à nos plus jeunes, regardez au large, mais enracinez-vous dans cette terre “.