Le président de la République, Kaïs Saïed, en recevant au palais de Carthage, le président du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher, estime que “l’épuration de la Tunisie passe obligatoirement par l’assainissement de la magistrature et la lutte contre les criminels”, lesquels criminels se sont “infiltrés dans les palais de justice et les tribunaux”.
Dans une séquence vidéo de l’entretien, postée sur le portail électronique de la présidence de la République, Kais Saied a assuré qu'”il n’est plus possible de se cacher derrière les procédures et de bénéficier d’une totale impunité, dénonçant un retard pris par les juridictions pour trancher des affaires.
” Des affaires restent dans les tribunaux et les étagères pendant des années, en raison de la présence de parties qui se sont infiltrées dans le système judiciaire comme le cancer”, accuse le président Saïed.
Dans cet ordre d’idées, le chef de l’Etat s’est dit ” étonné ” face à l’inaction du ministère public dans plusieurs affaires intentées contre des criminels, accusant nombre de magistrats de ” complicité”.
Par ailleurs, Saïed souligne que ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie, après les mesures annoncées le 25 juillet dernier et les décisions qui ont suivi, est à l’évidence, une ” continuation de la Révolution du 17 décembre 2010. Un soulèvement qui a été avorté “.
Sur un autre registre, le président de la République estime que le nombre de manifestants qui sont descendus, dimanche 3 octobre 2021, dans les rues et les artères pour réclamer, ” la fin du drame que vit la Tunisie au niveau institutionnel “, dépasse les 1,8 million. Il a qualifié ce jour là d'” historique “.