Des projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables, d’une valeur de 3 milliards d’euro (environ 10 milliards de dinars), sont proposés par la Tunisie dans le cadre de partenariat public privé (PPP), a affirmé à Lyon, Belhassen Chiboub, directeur du département “Electricité et énergies renouvelables” au ministère de l’Industrie, lors de la “Journée Tunisie” au Salon des équipements, des services de l’environnement “POLLUTEC” qui se tient dans la deuxième ville métropolitaine française, Lyon.
Il s’agit de produire 4 GIGA Watts en énergie renouvelable dont 2/ 3 photovoltaïque et 1/3 éolien, “ce qui veut dire que des possibilités d’investissement existent en Tunisie”, a-t-il dit en évoquant les objectifs de la participation tunisienne au salon Pollutec.
La STEG, étant un organisme public, ne peut pas supporter des investissements aussi lourds, a-t-il ajouté dans une déclaration à l’Agence TAP, notant que le pays a besoin d’avoir recours au partenariat public-privé, pour pouvoir réaliser ces projets.
” Nous avons déjà 500 Mégawatts (MG) qui sont en cours d’approbation, lesquels ont été confiés au développeur solaire Norvégien “Scatec”, à la compagnie franco-marocaine “Engina” et au couple sino-emirati, “TBEA AMEA” pour la réalisation de centrales photovoltaïques à Tatouine, Tozeur, Sidi Bouzid, Gafsa et Kairouan”.
D’autres appels d’offres seront lancés incessamment pour réaliser 600 autres mégawatts “et là nous allons laisser les promoteurs et les développeurs chercher leurs propres terrains et apporter leurs propres projets, pour qu’ils aillent chercher un partenaire tunisien qui connaît le terrain, monter ces projets aux niveaux technique et financier et avoir les meilleurs tarifs pour utilité publique, a-t-il également expliqué à l’Agence TAP.
Concernant les difficultés rencontrées dans la réalisation des projets d’énergies renouvelables, ces dernières années, le responsable a insisté sur l’obligation de surmonter ces difficultés, le risque étant de voir disparaître les énergies primaires, ce qui priverait les Tunisiens à l’horizon de 2027 ou 2030, d’électricité.
Le déficit énergétique du pays atteint actuellement 57% et frôle même 60% et en l’absence de grandes découvertes en hydrocarbures ou gaz naturel, la Tunisie a besoin de développer les énergies renouvelables pour assurer sa sécurité d’approvisionnement en énergie.
La STEG et ses filiales à l’international prennent part au salon Pollutec, aux côtés de plusieurs autres organismes tunisiens actifs dans le domaine du développement durable. Ils occupent un stand d’environ 80m2, encadrés notamment par le ministère de l’Environnement, et par Business France.