En raison du coronavirus, qui a fait plus de 25 000 victimes depuis son apparition en Tunisie en mars 2020, plus de 600 000 Tunisiens ont basculé dans la pauvreté.
Selon les estimations de la Banque mondiale de juin 2021, la pandémie est responsable de l’augmentation à 21% du taux de pauvreté contre 15,5% avec son apparition.
La stratégie de la Tunisie en matière de lutte contre la pauvreté repose sur les aides financières conjoncturelles et ne s’intéresse que très vaguement des vraies causes de la pauvreté, indique la BM.
Les programmes visant à combattre la pauvreté se sont multipliés sans se focaliser sur le fond du problème, regrette l’institution de Bretton Woods. Le dernier en date concernait le versement d’allocations, moyennant des financements de la Banque mondiale, au profit de plus de 700 mille familles démunies.
Au total, plus de 2,5 millions de Tunisiens vivent aujourd’hui en dessous du seuil de la pauvreté.
A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée le 17 octobre de chaque année, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutteres, a insisté sur le besoin de solidarité d’unir les efforts ” pour mettre fin à la pauvreté et créer un monde de justice, de dignité et de possibilités pour toutes et pour tous “.
Evoquant les inégalités en matière d’accès aux vaccins, au grand péril de millions de personnes dans le monde, il préconise de s’attaquer au surendettement et de faire en sorte que des investissements soient réalisés dans les pays qui en ont le plus besoin.
Il met en avant le besoin d’une volonté politique et de partenariats plus forts pour instaurer une protection sociale universelle d’ici 2030 et investir dans la reconversion des emplois pour l’économie verte en pleine croissance.
Pointant l’écart de pauvreté entre l’homme et la femme, Guterres a notamment appelé à ce que les investissements économiques ciblent davantage les entrepreneures.