Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé le ministère de l’Intérieur à mettre en place un plan précis et un mécanisme de coordination efficace pour la protection des journalistes et des reporters photographes, particulièrement lors de la couverture des manifestations, des mouvements de protestation et des rassemblements.
Cet appel intervient suite à la hausse du nombre d’agressions commises sur les journalistes en septembre dernier, comparé au mois d’août.
Dans son rapport du mois de septembre, le SNJT a recensé 22 agressions sur les 25 signalements reçus.
Les forces de sécurité sont à la tête du classement des auteurs d’agressions sur les journalistes et les reporters pendant le même mois, avec 10 agressions.
Le syndicat demande, également, au ministère de l’Intérieur d’ouvrir des enquêtes sur les actes de violence commis par les forces de la police à l’encontre des journalistes de terrain pendant le mois de septembre 2021.
Et de rappeler la nécessité de respecter la liberté du travail journalistique, recommandant de publier des circulaires et des notes internes interdisant l’entrave à leur travail pendant la couverture des mouvements de protestation.
Le syndicat appelle, aussi, la présidence de la République à s’ouvrir davantage sur les institutions médiatiques et adopter une politique de communication claire, basée sur la transparence et l’interactivité.
Il a exhorté les différents acteurs politiques à ne pas impliquer les journalistes et les photographes dans les conflits politiques et à se tenir à l’écart des discours incitant à la haine et à la violence.
Le SNJT recommande aux journalistes de porter plainte auprès des procureurs de la République concernant les agressions dont ils font l’objet.
Selon le syndicat, toutes les agressions commises sur les journalistes en septembre 2021 ont eu lieu dans 19 occasions sur le terrain et dans 3 autres dans l’espace virtuel.
Et de préciser que la plupart de ces agressions sont survenues dans le gouvernorat de Tunis (14 fois), tandis qu’une seule agression a été recensée dans les gouvernorats de Médenine, l’Ariana, Nabeul, Monastir, Kairouan, Sousse, Kasserine et Sidi Bouzid.