Des académiciens, enseignants universitaires et acteurs de la société civile lancent une pétition en ligne pour exprimer “leur refus absolu et total à toute ingérence étrangère et à toute atteinte à la souveraineté de la Tunisie”.
“Nous sommes confiants dans le peuple tunisien qui trouvera les moyens de tracer sa propre voie vers la dignité, la justice et la liberté, en rupture avec les recettes juridico-politiques parachutées de la démocratie et les logiques de domination à l’échelle nationale et internationale”, lit-on dans le texte de la pétition publiée mardi 19 octobre 2021.
Tout en affirmant leur attachement au “respect des libertés individuelles et publiques”, en cette conjoncture exceptionnelle, les signataires de la pétition ont tenu à souligner que la “Tunisie ne vit guère sous les bottes d’un dictateur soutenu par l’armée et la police”.
Ils estiment que de fausses informations véhiculées par certains médias traduisent une volonté de nuire au pays et au désir du peuple tunisien de voir les aspirations du 14 janvier 2011 se réaliser.
Selon eux, les mesures prises par le président Kaïs Saïed le 25 juillet 2021 “constituent une réponse décisive à la demande populaire d’arrêt d’une expérience qui, sous couvert de transition démocratique et de régime parlementaire, institua la mainmise des islamistes et de leurs alliés sur l’économie et les institutions du pays”.
L’objectif du président de la République étant, selon eux, “de mettre fin à la crise politique et de rétablir un Etat de droit dont le pouvoir judiciaire est indépendant et dont les juges ne sont pas à la solde des détenteurs du pouvoir ou de clans mafieux”.
Par ailleurs, les signataires de la pétition disent accorder un “préjugé favorable” au nouveau gouvernement, “d’autant plus que, fait inédit dans l’histoire de la Tunisie indépendante, il s’agit d’un gouvernement non-partisan dirigé par une femme, avec une parité jamais égalée jusqu’ici”, soulignent-ils.
Trente-neuf personnalités ont signé la pétition dont Sadok Belaïd, Slim Laghmani, Moncef Ben Slimane, Tahar Ben Hassine, Mohamed Lakdhar Ellala, Mohamed Karrou, Leila Témime Blili, Brahim Letaïef, Anouar Mouallah et Amel Fakhfakh.