Qui a dit que le président de la République, Kaïs Saïed, est populiste voire déconnecté des réalités économiques du pays ? Ceux qui ont cette opinion du chef de l’Etat devraient commencer à leur idée, surtout en prenant connaissance du deuxième conseil des ministres du gouvernement Bouden qu’il a présidé, naturellement, jeudi 21 octobre 2021. Il a notamment évoqué l’expression “magique” préféré des chefs d’entreprise: nécessité d'”ancrer la culture du travail”.
Un deuxième conseil des ministres du gouvernement Bouden s’est tenu jeudi 21 octobre au palais de Carthage, sous la présidence du chef de l’Etat, Kaïs Saïed, et a examiné la situation financière du pays et les solutions à même de garantir le financement du budget de l’Etat et d’assurer les équilibres financiers fondamentaux.
Le conseil a notamment entériné un projet de décret portant adoption de l’accord de prêt conclu le 16 juillet 2021, entre la Tunisie et la Banque africaine de développement pour le financement du programme d’appui à la relance économique et à l’intégration sociale.
Il a également examiné un arrêté portant amendement de l’arrêté n°1916 du 9 octobre 1995, relatif aux autorisations d’exploitation des kiosques de tabac.
Le conseil a particulièrement mis l’accent sur l’impératif de mettre en oeuvre un programme urgent pour la relance économique et de lancer des réformes économiques structurelles, dans le cadre d’un véritable partenariat avec les partenaires sociaux.
Il a examiné des questions relatives à l’intensification du contrôle des circuits de distribution aux fins de contrecarrer la spéculation, les pratiques de monopole, de maîtriser les prix et d’orienter la subvention vers les personnes qui sont dans le besoin, ainsi que de lutter contre la contrebande et la corruption.
Le conseil s’est également penché sur l’encouragement de la mise en oeuvre des projets relatifs à l’exploitation des énergies renouvelables, et à engager les réformes législatives adéquates pour booster l’investissement national et étranger et regagner la confiance des partenaires internationaux et des investisseurs outre l’examen du rôle que peut jouer la diaspora dans le renforcement de l’effort national au développement.
Le président de la République a, à cette occasion, souligné l’importance de revaloriser le rôle social de l’Etat, d’ancrer la culture du travail, de favoriser l’austérité et de rationaliser les dépenses publiques et les importations, ainsi que d’encourager la consommation des produits tunisiens.