Les participants à un atelier de sensibilisation tenu vendredi 22 octobre 2021 sur le thème “Les peines alternatives à l’emprisonnement” appellent à la nécessité de substituer les peines privatives de liberté par des peines alternatives dans les délits et contraventions et en particulier par des peines de travaux d’intérêt général, pour mettre fin à la surpopulation carcérale et la récidive.
L’ancien procureur général près la cour d’appel de Sousse, Abdelhamid Abeda, a indiqué, dans une déclaration à la TAP en marge de cet atelier organisé par l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), que le travail d’intérêt général est accompli pour une durée déterminée dans les établissements publics, ou dans les collectivités locales, ou dans les associations de bienfaisance, ou de secours, ou dans les associations d’intérêt général dont l’objet est la protection de l’environnement (art 17 du Code pénal).
De son côté, la présidente de l’UNFT, Radhia Jeribi, a souligné à la TAP que les peines alternatives favorisent la réintégration des femmes, des filles et des jeunes délinquants dans la société, ajoutant que les établissements pénitentiaires n’assurent pas la réinsertion post-carcérale.
“Le taux de récidive a atteint 40% du fait que les structures pénitentiaires ont un rôle de punition et non de réinsertion”, a-t-elle affirmé, précisant que le taux d’encombrement a atteint 150%.