Seulement 6% des promesses électorales du président Kais Saied ont été réalisés depuis son élection à la magistrature suprême, indique l’organisation I watch dans son rapport ” Said Meter “, présenté lors d’une conférence de presse lundi 25 octobre à Tunis.
Le taux des promesses non mesurables et vaporeuses s’élève à 22%, contre 28% de promesses en cours de réalisation.
L’organisation a recensé dans son rapport 32 autres promesses électorales que le président de la République s’était engagé à exaucer.
Celles-ci concernent les mesures urgentes, le domaine social, la politique étrangère, les droits et libertés, la sécurité et la défense, le développement, l’emploi et la lutte cotre la corruption, le domaine politique et le domaine économique, a expliqué le président de l’organisation, Achraf Aouadi.
Les promesses réalisées touchent à la consolidation des relations avec les pays du voisinage, illustrée par l’élan de solidarité apporté à la Tunisie dans sa lutte contre la pandémie.
Il s’agit, aussi, les tentatives entreprises pour baisser les prix des produits de bases et soutenir le pouvoir d’achat des Tunisiens.
Le rétablissement du rôle de l’Etat dans le domaine social et le soutien des justes causes dont en premier plan la cause palestinienne sont parmi les promesses qui sont en cours de réalisation, précise Aouadi.
Le reste des promesses (44%) sont restées lettres mortes, à l’instar de la neutralité du service public. Il évoque ” la politique deux poids deux mesures ” adoptée par les autorités envers les mouvements sociaux.
L’organisation relève, sur un autre plan, qu’aucune initiative législative n’a été proposée pour incriminer la normalisation avec Israël.
Le président Saied n’a également pas cherché à tenir l’institution militaire loin des tiraillements politiques.
L’organisation estime, en outre, que la protection des droits et libertés est le domaine le moins privilégié : répression des manifestants sous le gouvernement Mechichi, régression du classement de la Tunisie dans l’indicateur de la justice et le maintien du décret relatif à l’état d’urgence.
Dans le domaine politique, I Watch note l’absence d’initiative concernant la révision de la loi électorale dans son volet “élections municipales” tel que promis.
L’organisation estime que les promesses économiques du président de la République n’ont pas été réalisées comme la lutte contre la contrebande et le blanchiment d’argent ainsi que la consécration de la redevabilité et du contrôle. Il s’agit en outre du développement, l’emploi, la lutte contre la marginalisation dans les régions intérieures.
Le rapport d’I Watch a “un parti pris”
I Watch a sans doute raison concernant la “non réalisation des promesses”, mais il s’agit d’un constat “brut”, et il aurait fallu apporter quelques explications sur les causes de ce manquement. Car, le président de la République n’avait la main libre et franche dur aucun domaine. Maintenant qu’il a “tous les pouvoirs”, attendons voir ce qu’il va faire.