Le mouvement Ennahdha annonce, dans une déclaration publiée lundi 25 octobre 2021, que le juge d’instruction s’est rendu à son siège central à Tunis, dans le cadre de l’enquête sur l’affaire dite de “lobbying” intentée à son encontre par l’homme politique et ancien ministre, Mohamed Abbou.
Le parti affirme agir dans “le respect de la loi dans toutes les activités” qu’il entreprend.
Le juge d’instruction près le Pôle judiciaire, économique et financier s’était saisi, en octobre 2019, de la plainte déposée par Abbou dans laquelle il accuse Ennahdha d’avoir passé un contrat avec une agence de lobbying américaine avant les élections.
En août 2021, des informations avaient circulé selon lesquelles Ennahdha aurait passé une nouvelle fois un contrat avec une agence de publicité, en concomitance avec l’annonce des mesures exceptionnelles par le président de la République, Kais Saied, le 25 juillet 2021.
A rappeler que l’ancien porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis 1, Mohsen Dali, avait indiqué le 6 août 2021 que le ministère public était en train de collecter des données sur le contrat de lobbying conclu entre le mouvement Ennahdha et l’Agence internationale de communication et de relations publiques.
Il avait précisé que le ministère public a procédé à des investigations pour prendre une décision soit par l’ouverture d’une nouvelle enquête ou par la jonction de cette affaire avec celle en cours sur les contrats de lobbying conclus avant les élections législatives de 2019.
Des sites d’information ont publié des documents sur un contrat de lobbying conclu le 29 juillet 2021 par Ennahdha avec l’agence “Burson Cohn and Wolf”, d’une valeur de 30 000 dollars.
En vertu de ce contrat, l’agence facilite le lien entre le parti et les acteurs principaux aux Etats-Unis, lui garantissant le soutien des médias ainsi que des prestations de conseil et stratégie en communication.
Ennahdha a affirmé n’avoir signé aucun contrat avec une agence étrangère, ni par la voie de son représentant légal ni par le biais de ses institutions ou ses dirigeants.
Le mouvement est soumis aux lois tunisiennes et ses comptes ainsi que ses contrats sont contrôlés par la Cour des comptes, assure le parti.
Affaire à suivre.