Le coût du risque sur les obligations souveraines de la Tunisie vient d’enregistrer un soulagement illustrant une reprise de confiance des marchés internationaux en la capacité de la Tunisie à rembourser ses dettes. C’est en tout cas ce qu’affirme Moez Hadidane, expert économique et spécialiste des marchés financiers.

En effet, explique Hadidane, le spread de taux sur les obligations tunisiennes à l’échéance 2025 (voir graphique) vient d’afficher une baisse significative de 13,0468 contre un pic historique de 15% en 2021. Les échéances 2023 ont pour leur part atteint le pic de 19% la semaine du 18 octobre 2021.

C’est étonnant dans le sens où c’est le court terme qui inquiète le plus les marchés financiers alors que le moyen terme les conforte dans l’idée que l’économie tunisienne pourrait se rétablir et aura un impact positif sur la santé du système monétaire. C’est ce qui expliquerait que le spread du taux d’intérêt baisse s’agissant des obligations 2025.

Les premières apparitions publiques de Najla Bouden ont-elles eu un effet positif sur la perception de la Tunisie par les marchés financiers ? La capacité du gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi, à convaincre et à rassurer les partenaires internationaux de la résilience du système monétaire tunisien et sa capacité à honorer ses engagements serait-elle, à son tour, la raison de cette évolution ?

Ce qui est certain, c’est que les marchés financiers internationaux ne sont pas que de simples intermédiaires. Ils ont le pouvoir d’orienter les politiques économiques de tous les pays qui veulent avoir les faveurs des prêteurs et des investisseurs, d’où l’importance pour eux d’entreprendre des politiques économiques assurant leur crédibilité financière.

La Tunisie est toujours dans l’attente du plan de relance économique avec des orientations claires et rassurantes pour conforter le marché financier national et international.

A.B.A