Une douzaine de lauréats ont remporté, mercredi, le ” Concours national de l’innovation 2020/2021 “, dont cinq ont obtenu les premiers prix de 15 000, 10 000 et 5 000 dinars.
Ce concours est organisé par l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), en partenariat avec l’Union Tunisienne de l‘Industrie, du Commerce et de l‘Artisanat (UTICA), l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) et le projet Innov’i financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre par Expertise France.
Cette édition digitale a ciblé cinq catégories; à savoir l’innovation collaborative, innovations pour la maîtrise de la crise Covid-19, la transformation digitale et industrie 4.0, l’innovation frugale et l’Innovation managériale.
Parmi les projets lauréats figurent ” des modèles animaux tunisiens et bio-banque d’organes de Diabète type 2 et de Rétinopathie Diabétique au service des Industries Pharmaceutiques “, ” une plateforme biométrique multimodale de prévention contre le terrorisme “, ” un fauteuil d’examen podologique “, outre ” un système de téléassistance des personnes en Insuffisance Respiratoire par une ventilation Adaptée aux Mesures de bio-impédance tomographique thoracique ” et ” développement d’une semelle de propreté antimicrobienne “.
Des entreprises industrielles et prestataires de services connexes à l’industrie, des établissements universitaires, des centres, des laboratoires ou unités de recherche (publics ou privés), des startups, des associations de professionnels (clusters, groupements d’industriels…), ont participé au concours.
Il s’agit également de structures d’appui à l’innovation et au transfert de technologie (centres techniques sectoriels, des technopoles…) et des innovateurs indépendants.
Les candidats au concours (139) représentent 21 gouvernorats, a fait savoir le DG de l’APII, Amor Bouzaouda, évoquant l’absence de représentants des gouvernorats de Gabes, Tozeur et Béja.
Au cours de la cérémonie de remise des prix tenue, mercredi au siège de l’UTICA, le responsable a indiqué que cette nouvelle édition s’est distinguée par la digitalisation de tout le processus à partir de l’appel à candidature, le dépôt des dossiers et l’évaluation, ajoutant que les projets lauréats vont être mis en avant en marge de cette édition ou dans le cadre d’autres projets.
Il a rappelé, dans ce cadre, que ce concours a permis, depuis 2014, à plusieurs lauréats de se développer à l’international et d’externaliser leurs activités.
De son côté, le président de l’UTICA, Samir Majoul, a souligné que l’innovation est une des clés de la croissance tant espérée et tant attendue.
“L’Entreprise, où qu’elle soit, est en quête continue d’innovation, consciente de son apport pour son développement et parfois même pour sa survie”, a-t-il avancé, estimant que cela suppose l’existence en amont de certains facteurs permettant à l’entreprise de se doter des moyens nécessaires pour être plus innovante.
Pour le président de la centrale patronale, l’innovation est assimilée à un facteur de croissance qui générera peut-être un nouveau modèle de production pour l’entreprise et de développement pour le pays.
Et d’ajouter qu’une Entreprise ne peut donc être innovante si elle ne développe pas des activités de recherche et de suivi permanent lui permettant d’être à la page des évolutions scientifiques et technologiques.
Elle ne peut aussi être innovante si elle n’emploie pas des jeunes capables de lui apporter une certaine dynamique et un air de créativité lui permettant de créer de la valeur…, a-t-il encore dit.
Pour sa part, le chargé des affaires de l’Ambassade d’Allemagne en Tunisie, Georg Felsheim a rappelé que la pandémie de Covid-19 a permis de stimuler les capacités de l’innovation, levier essentiel du développement économique, dans le monde entier.
Felsheim, a souligné, dans ce cadre, qu’en Tunisie des solutions innovantes qui ont permis de répondre à des défis pertinents, ont été développées, notamment par des jeunes.
Et d’ajouter que l’investissement et l’engagement des jeunes innovateurs contribueront à l’amélioration de l’image de la Tunisie dont le développement économique et social dépend fortement de l’innovation.
La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Neila Nouira Gongi, a souligné que la prochaine vision du secteur industriel ne peut être axée que sur l’innovation et la mise en place de mécanismes permettant un meilleur accompagnement de l’entreprise et de la dynamique entrepreneuriale des startups technologiques pour relever les défis.
Cependant, elle a mis l’accent sur la nécessité de tenir compte du besoin du marché et du consommateur dans le cadre de l’innovation et ce à travers l’accentuation de la collaboration entre les domaines industriel et de recherche.
Elle a évoqué, dans ce cadre, la stratégie industrielle à l’horizon de 2035 ” qui est actuellement à un stade avancé de mise en œuvre “, ajoutant que ” l’ objectif est de concevoir de manière participative une vision de développement de notre industrie sur le court et le long termes.
“Il s’agit pour nous de concevoir au cours des prochaines semaines un plan opérationnel qui répondra aux choix que nous avons fait “, a-t-elle conclu.