Qui l’eut cru ? En cette période de forte précarité marquée par la pandémie du coronavirus et de son corollaire l’augmentation du chômage à plus de 18%, quelque 82 000 postes d’emploi vacants attendent d’être occupés dans le secteur privé. Sur ce total, 60% concernent des emplois « qualifiés ».
C’est du moins ce qu’a révélé une étude dirigée par Safa Ben Mabrouk, chercheuse et économiste à l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE).
Effectuée auprès de 1 000 institutions du secteur privé, cette étude révèle que des milliers de postes d’emploi sont actuellement vacants en raison de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
La chercheuse, qui s’exprimait sur les ondes de la radio privée Express FM, a indiqué que des études ont montré que 60% des propriétaires d’entreprises ont rencontré, en 2020, des problèmes au niveau du recrutement en raison d’une pénurie de main-d’œuvre.
Ben Mabrouk explique cette situation paradoxale par deux facteurs : le refus des jeunes tunisiens d’exercer certains emplois (secteur agricole et autres petits métiers et professions) ; le second a trait à l’absence d’ouvriers qualifiés. Ces derniers sont à la veille de leur retraite. Plus simplement, il n’y a pas de jeunes pour leur succéder et les remplacer.
ABS