Le Conseil des présidents des unions régionales de l’UTICA à Sfax appelle, dans un communiqué publié mardi 09 novembre 2021, à faire prévaloir le dialogue entre les centrales patronale et ouvrière, afin de sauver les entreprises et les secteurs en difficulté et ce suite à la grève observée dans nombre d’entreprises dans le gouvernorat.
Soulignant que plusieurs entreprises sont aujourd’hui dans l’incapacité d’honorer leurs engagements et de préserver leurs équilibres financiers, le Conseil qui s’est réuni, hier lundi, a plaidé pour un dialogue social tripartite (UTICA, UGTT, gouvernement) qui prend en considération les capacités réelles des PME et favorise la mise en place de solutions pour relancer l’économie et surmonter les répercussions de la pandémie.
Le conseil a, par ailleurs, considéré que le dialogue social ne devrait pas se limiter à l’amélioration des conditions de vie des employés, en faisant abstraction de la situation des jeunes chômeurs notamment dans les régions intérieures, mettant en garde contre la gravité du retard pris dans le traitement du dossier du développement régional.
Et de dénoncer la diabolisation des entreprises et des acteurs économiques privés, rappelant que le secteur privé reste le principal pourvoyeur de la valeur ajoutée et le principal gisement d’emplois.
Rappelons qu’une grève générale a été observée, le 28 octobre 2021, dans le secteur privé, dans le gouvernorat de Sfax, sur décision de l’Union régionale du travail de Sfax, qui revendique l’augmentation des salaires et la résolution du problème des négociations sociales bloquées.
Le 27 octobre 2021, l’UTICA avait critiqué cette décision, affirmant que l’appel à la grève qui concerne plus de 170 entreprises de production à Sfax ne tient pas compte de la situation générale que traverse actuellement le pays.
Le 3 novembre 2021, le Conseil des présidents des fédérations sectorielles nationales relevant de l’UTICA avait de son côté, exprimé son inquiétude face à la grève observée, le 28 octobre 2021, dans le secteur privé, à Sfax, soulignant que les augmentations salariales auront de lourdes répercussions sur l’économie nationale et entraîneront la faillite des entreprises et la perte d’emplois.
Le 5 novembre 2021, le président de l’UTICA, Samir Majoul, et le secrétaire général de l’UGTT, Nourredine Taboubi, avaient convenu de la nécessité de clore le dossier des négociations sociales dans les plus brefs des délais, et ce, dans l’objectif d’instaurer un climat social sain.
Lors d’une rencontre tenue, au siège de l’UTICA, les deux responsables avaient examiné les moyens à même d’améliorer le climat d’investissement national et étranger et de préserver la pérennité des entreprises et des postes d’emploi, avait précisé la centrale patronale.