Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a annoncé, mardi, lors d’une conférence de presse tenue au siège du syndicat, à Tunis, le lancement d’un projet “Pour un environnement de travail sûr pour les femmes journalistes”, en partenariat avec l’organisation “Reporters Sans Frontières (RSF)”.
Ce projet consiste en la mise en place de mécanismes de protection efficaces dédiés aux femmes journalistes pendant l’accomplissement de leur travail et la réalisation d’études dans ce sens.
Le SNJT et RSF ont révélé le nombre d’agressions ayant ciblé les journalistes durant l’année 2021. En effet, l’unité de monitoring du Centre de la sécurité professionnelle au sein du SNJT a relevé 224 agressions contre les femmes journalistes, dont 124 agressions graves, 22 agressions verbales, 14 agressions physiques, 6 cas de provocation et 4 cas de menace.
Rim Soudi, membre du syndicat, a attribué la responsabilité des agressions aux forces de l’ordre, les activistes des réseaux sociaux, les partisans des partis politiques et les comités d’organisation de ces derniers.
Elle a indiqué que 4 cas d’agression ont été recensés lors de la manifestation organisée contre les mesures exceptionnelles décrétées par le président de la République, Kais Saied, le 25 juillet dernier.
Les organes représentatifs reçoivent des plaintes de femmes journalistes qui font l’objet d’agressions, a-t-elle dit, ajoutant que ces organes œuvrent à instaurer un meilleur climat pour la production journalistique et la protection des femmes journalistes contre toute agression pouvant entraver leur travail.
Pour sa part, Souhaieb Khayati, directeur du bureau de l’Afrique du Nord de RSF, a déclaré que les femmes journalistes font l’objet d’agressions en raison de leur profession et de leur sexe, outre la discrimination sur les lieux de travail.
Selon une étude menée par le SNJT, les forces de l’ordre sont en tête de liste de ces agressions.