Dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow (Royaume-Uni), des accords ont été conclus entre l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le gouvernement du Panama et le groupe NOAH en vue de la constitution d’un fonds des Nations unies pour la neutralité climatique du tourisme. Cet instrument de financement innovant promu par l’OMT aidera à faire face aux problèmes liés à l’urgence climatique.
Les changements climatiques représentent l’un des plus grands défis pour l’humanité. L’OMT, le gouvernement du Panama et NOAH (Network of Ocean Ambassadors Headquarters) vont appuyer la création d’un fonds qui va permettre au Fonds des Nations unies pour la neutralité climatique du tourisme de voir le jour et la création d’un marché intelligent d’échanges de droits d’émission de carbone. Dirigé par NOAH avec l’OMT, ce marché entend favoriser les échanges de crédits d’émission de carbone de manière très performante.
Mobilisation de ressources
Avec cet accord, le Panama confirme son leadership climatique et l’action engagée pour conserver et régénérer la nature, tout en stimulant, grâce au tourisme, une croissance économique profitant aux populations locales. Le Panama est parmi les trois seuls pays au monde à avoir un bilan carbone négatif, c’est-à-dire qu’il absorbe plus de gaz à effet de serre qu’il n’en émet.
Le Ministre du tourisme du Panama, Iván Eskildsen, a souligné « le rôle de l’OMT pour mettre en relation un fer de lance de l’action pour le climat comme l’est le Panama, résolument attaché à s’appuyer sur le tourisme comme pilier pour l’avenir des populations et de la planète, et NOAH, qui apportera les solutions technologiques et financières pour mobiliser les ressources voulues pour un avenir durable profitant à tous ».
« Ces projets traduisent l’engagement de l’OMT à l’appui de la transformation du secteur du tourisme pour en accélérer la décarbonation » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, qui voyait là un exemple réussi de coopération entre « le système des Nations unies, des organisations internationales, les États membres de l’OMT et le secteur privé en général ».
« Carbone bleu »
Le Panama est un pays pilote pour des initiatives concrètes : NOAH va élaborer une étude avec le Ministère de l’environnement pour estimer les réserves de « carbone bleu » dans les mangroves et les herbiers marins des zones protégées du Panama ainsi que les réserves de carbone dans les zones humides.
Pour sa part, le fondateur de NOAH, Frédéric Degret, a confirmé que « pour orchestrer ce grand projet, le Panama accueillera le siège international d’un marché intelligent d’échange de droits d’émission de carbone, comme convenu dans le mémorandum d’accord signé entre l’OMT et NOAH ».
L’OMT, NOAH et le Panama assurent la transition du secteur du tourisme vers un secteur à zéro émission nette offrant aux populations une vie meilleure.