” Le taux de sédentarité en Tunisie est de l’ordre de 83 %, alors que ce pourcentage ne dépasse pas 13 % dans les pays scandinaves, et la sédentarité est la quatrième cause de décès dans le monde”, a souligné le directeur général de l’Observatoire national du sport, Nizar Souissi, dans une déclaration à l’agence TAP.
Cette déclaration intervenait en marge du 6e congrès scientifique des sciences du sport organisé les 18 et 19 novembre à Hammamet par l’observatoire national du sport, sur le thème “Activités physiques et sportives régulières : réalité, bienfaits et enjeux”.
Souissi a précisé que l’étude élaborée par l’observatoire en 2020 a débouché sur plusieurs conclusions, dont la plus importante est la baisse du taux de pratique de sport en Tunisie par la catégorie d’âge 6-12 ans à 12%, après qu’il était inférieur à 20 pour cent en 2010 et la baisse à 18% pour la catégorie 12-17 ans.
Par ailleurs, ce pourcentage s’est élevé à 20% pour les 50 ans et plus en raison de la pratique du sport par cette catégorie d’âge, notamment la marche, qui est devenue le deuxième sport en Tunisie après le football, mais pratiquée pour des raisons de santé, et non par prévention et conviction de l’importance du sport.
Il a expliqué, dans le même contexte, qu’un Tunisien sur quatre de la tranche d’âge de 15 ans et plus souffre d’obésité, 15 pour cent souffre de diabète, et un sur quatre de la même tranche souffre d’hypertension artérielle, notant que ces indicateurs révèlent le danger de ne pas faire d’exercice et d’activités physiques, et la nécessité de prendre le problème au sérieux et de trouver des solutions urgentes à cette sédentarité.
D’autre part, Souissi a indiqué que plusieurs experts et universitaires des sciences du sport de Tunisie, de France, de Suède, d’Algérie, de Libye et d’Irak, et un nombre important d’étudiants, de chercheurs et de directeurs techniques des fédérations sportives prennent part à ce congrès qui traitera de plusieurs thèmes, dont notamment la physiologie du sport, l’entraînement, la préparation physique et mentale, les sciences de l’éducation et de la pédagogie et les sciences du comportement appliquées au sport.
Il a précisé que “les nouveaux métiers du sport” feront l’objet d’une table ronde consacrée à l’étude des perspectives d’emploi et au lancement de projets liés au sport, notamment à la lumière des problèmes de chômage rencontrés par les diplômés des instituts supérieurs du sport, estimés à 10 000 chômeurs”.
Cinq ateliers figurent au programme du congrès et porteront sur les nouvelles techniques pour traiter avec les enfants handicapés, les jeux populaires qui stimulent l’exercice physique, et d’autres qui s’adresseront aux entraîneurs et aux responsables techniques et traiteront des méthodes scientifiques modernes pour la détection des talents sportifs, l’utilisation de la vidéo et des technologies modernes.