La liberté d’expression et le rôle des cadres religieux dans la lutte contre le discours incitant à la violence et à la haine ont été au centre d’un atelier de formation tenu à Djerba et présidé par le ministre des Affaires religieuses en personne, Brahim Chaibi.
Organisé dans le cadre d’un programme de partenariat entre le ministère et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), ce programme vise à activer le rôle des cadres religieux dans la diffusion des valeurs de la tolérance et du droit à la différence et la lutte contre la violence.
Il vise aussi à instaurer la liberté d’expression en toute responsabilité et à diffuser un discours conciliant liberté d’expression et respect de ses limites.
Lors de l’ouverture, lundi, des travaux de l’atelier de formation, qui se poursuit pendant 3 jours, le ministre a mis en exergue le rôle des cadres religieux et des lieux de culte dans la canalisation des discours de la violence et de la haine, rappelant que l’Islam est une religion qui consacre la liberté d’expression.
“Cette session est importante dans la mesure où elle initie les cadres religieux à l’importance d’instaurer un discours qui définit les limites entre le droit d’exercer la liberté d’expression et proférer des injures”, a-t-il souligné.
Cet atelier comprend une partie théorique qui s’articulera sur une période de 3 jours, autour de la question de la liberté d’expression de point de vue religieux, juridique et médiatique ainsi qu’une partie pratique où les participants venant de Médenine, Gabès, Tataouine et Kébili se pencheront sur différentes questions en rapport avec la lutte contre l’incitation à la haine, les mécanismes de contrer le discours de violence et le rôle de l’Imam prédicateur dans l’éradication de ces discours.
L’Imam prédicateur devrait diffuser un discours alternatif basé sur les principes d’égalité, de tolérance et de coexistence, a insisté le ministre.
Chaibi a, sur une autre plan, visité nombre de mosquées à Djerba et pris connaissance de leurs histoires et leurs particularités architecturales.
Il a, dans ce contexte, relevé que certains monuments religieux nécessitent des travaux de rénovation et de maintenance et donc l’intervention de l’Institut national du patrimoine afin de préserver cet héritage culturel.