La Tunisie accapare la part de 44% des exportations intrarégionales des produits pharmaceutiques en Afrique du Nord, selon une étude sur “le potentiel de promotion de chaînes de valeur régionale : un exercice de cartographie sur le secteur pharmaceutique”, présentée jeudi 25 novembre 2021 à Marrakech au Maroc.
Le Maroc suit en deuxième position avec 40% de ces exportations intrarégionales, arrivent très loin l’Egypte (13%) et l’Algérie (2,3%), selon cette étude qui a été présentée par la consultante auprès de la Commission économique pour l’Afrique – Afrique du Nord, Patricia AUGIER, lors de l’atelier d’experts organisé, les 24 et 25 novembre 2021, par le Bureau sous-régional de la CEA en Afrique du Nord sur le thème “Libérer le potentiel des chaînes de valeur Régionales en Afrique du Nord : Focus sur les secteurs pharmaceutique et la finance digitale”.
Pour les importations intrarégionales, la plus grande partie est réalisée par l’Algérie (61%). La Mauritanie, la Tunisie et le Maroc achètent, chacun, entre 12% et 13% de ces importations. L’Egypte n’achète quasiment rien aux pays d’Afrique du Nord (contribution de seulement 0,2%), d’après la même étude.
Le total des échanges intrarégionaux de produits pharmaceutiques est passé de 80 millions de dollars en 2008 à un peu plus de 140 millions de dollars (moyenne des 3 années, 2016, 2017,2018). Ils échangent entre eux une part infime de seulement 2,3% du total de leurs importations et exportations.
Selon cette étude, le faible niveau d’intégration régionale des échanges de produits pharmaceutiques des pays d’Afrique du Nord est lié au fait que quasiment la totalité des importations de ce secteur provient du reste du monde et que le poids de ces importations dans les échanges totaux de la région est très fort.
Durant deux jours, des experts de la région d’Afrique du Nord sont en conclave dans la ville rouge de Marrakech (ouest du Maroc) pour réaliser un diagnostic des opportunités de mise en place de chaines de valeurs de l’industrie pharmaceutique et de la finance digitale en Afrique du Nord, analyser le potentiel de développement de ces créneaux et créer un cadre d’action commune pour faciliter la concrétisation des opportunités identifiées.