La 35ème édition des Journées de l’entreprise aura lieu du 9 au 11 décembre 2021, comme habituellement à Sousse, sur le thème “L’entreprise et la République : une reconstruction commune”. C’est ce qu’a fait savoir, vendredi 26 novembre 2021, l’Institut arabe des chefs d’entreprise, think tank économique œuvrant pour la promotion du secteur privé.
L’ouverture officielle de cet événement économique annuel consacré à la réflexion sur les défis et enjeux qu’affronte l’entreprise aura lieu vendredi 10 décembre 2021.
Plusieurs personnalités politiques, experts et représentants des institutions internationales, dont la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, le gouverneur de la BCT, Marouane Abassi, les ministres des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, et de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, le secrétaire générale de l’UGTT, Noureddine Taboubi, ainsi d’anciens ministres, des experts et des universitaires, des chefs d’entreprises, et des représentants de la société civile sont attendus à cette rencontre.
La question du financement, bien que régulièrement posée lors des précédentes sessions depuis 2017, se présente comme la contrainte principale pour engager la mutation nécessaire de l’entreprise tunisienne.
Dans cette perspective, les Journées de l’entreprise débuteront par une session spéciale, le jeudi 9 décembre 2021, intitulée : ” Le financement du stress budgétaire et ses effet collatéraux” (effet d’éviction, dérapages des ratios d’endettement, coupes sur les dépenses d’investissement, non paiement des fournisseurs privés …).
L’IACE souligne l’importance de la gestion qui “s’avère déterminante pour l’efficacité des politiques de stabilisation économique et la qualité des politiques publiques”.
Quatre panels se tiendront le deuxième jour des Journée, dont le premier portera sur “les institutions et l’efficacité économique. Car pour l’IACE, l’efficacité économique des politiques publiques suppose un cadre favorisant l’adhésion des investisseurs, au-delà de l’amélioration de l’environnement des affaires et des coûts des facteurs, au cadre institutionnel mis en place et à la vision qui en découle.
Le deuxième panel portera sur le thème:” Investissement et attentisme : quels remèdes ?”. Il sera axé sur l’importance d’envisager ensemble, les pistes de relance pour dépasser la phase d’échec du fonctionnement des institutions et des politiques publiques ainsi que de sortir de cette situation où l’attentisme prime sur le besoin d’investissement et où la menace d’une stagflation doit être sérieusement considérée.
S’agissant du troisième panel, il traitera des attentes sociales et de l’entreprise républicaine avec pour objectif de consacrer une nouvelle approche du rôle de l’entreprise républicaine, pleinement responsable et investie dans sa mission de partenaire économique et social.
Ceci devient aujourd’hui un impératif dans l’accompagnement du processus démocratique, et qui plus est dans une période de tension budgétaire et de persistance du risque sanitaire.
Le quatrième panel examinera le thème de ” L’entreprise, entre économie de rente et champions nationaux “. Selon l’IACE, “certaines positions dominantes ou de rente empêcheraient de nouveaux acteurs d’exister dans un marché limité par sa taille et où les majors ont du mal à se transformer en champions nationaux capables d’être des locomotives pour l’export et l’internationalisation”.
Le dernier jour, le 11 décembre 2021, deux sessions spéciales seront organisées en parallèle, suivies par deux panels en plénière.
La première session spéciale intitulée “Entreprises et Startups : Quelles interactions?” sera consacrée à l’approche de la relation de coexistence entre les startups et les entreprises classiques et confirmées dans le paysage économique.
La deuxième session sur le thème ” l’image de l’entreprise et de l’entrepreneur “, s’intéressera à la perception de l’entreprise et de l’entrepreneur dans la société et à la reconnaissance sociale qu’ils méritent.
S’agissant de deux derniers panels, ils seront organisés sur les thèmes de “L’entreprise et la politique: influence et financement” et de la “Jeunesse et l’entreprise: vision d’avenir”.
Pour l’IACE, une entreprise républicaine est une entité ouverte sur son environnement social et politique, devant pouvoir jouer un rôle dans les choix nationaux influant sur son environnement et sa compétitivité et partant sur sa capacité à être un acteur du développement. Elle doit accorder également, de l’importance à la question de la jeunesse et son intégration dans le tissu économique.