Une étude réalisée récemment par le centre CAWTAR révèle que les femmes reconnues par leur entourage comme “influentes et leaders” possèdent un certain nombre de caractéristiques communes, dont essentiellement leur attachement à leurs racines et à leur environnement géographique.

Elles se distinguent également par leur attachement au travail et par leur sens de responsabilité, outre l’exercice de nombreuses activités dans des espaces différents, où elles ont généralement une influence, ce qui fait de leur présence multiple un facteur d’influence.

Lors d’une conférence organisée jeudi 2 courant à Tunis pour présenter les résultats de cette étude régionale réalisée en Tunisie, au Maroc et en Jordanie, Sihem Najjar, coordinatrice scientifique de l’étude, a indiqué toutefois que la plupart des femmes interrogées étaient victimes de violence d’une manière ou d’une autre, quel que soit leur statut social et financier. Cette violence peut être paternelle, conjugale ou politique.

Pour sa part, le chercheur en sociologie et membre de l’équipe d’étude sur la Tunisie et le Maghreb, Larbi Dridi, a souligné que les femmes qui ont un talent inné pour le leadership ont besoin d’un soutien et d’une assistance de la part des autorités, d’informations, de formations et d’un espace pour le travail et l’activité afin qu’elles ne restent pas dans une situation fragile et sensible.

Il a souligné que bon nombre des femmes interrogées sont des modèles de femmes inconnues qui ne disposent pas nécessairement d’un capital humain et matériel leur permettant d’avoir de l’influence dans leur environnement, tels que des relations de parenté et des liens avec des personnalités influentes de leur environnement. Et que beaucoup de femmes sont nées dans des conditions totalement inappropriées, comme la faiblesse du niveau scientifique et de l’environnement social qui aurait pu les gêner, mais elles ont su surmonter tous les obstacles et réussir à occuper une position d’influence au niveau local.

L’étude est élaborée dans le cadre d’un projet régional en partenariat avec le Forum des fédérations canadiennes avec le soutien du gouvernement canadien intitulée “Autonomiser les femmes à des rôles de premier plan au Moyen-Orient et en Afrique du Nord “.