Le projet “Sfax Smart City”, qui vise à inscrire la ville de Sfax sur la liste des “villes intelligentes durable”s (Sustainable Smart Cities SSC) de l’Union internationale des télécommunications (UIT), a été au cœur de la journée d’études organisée, vendredi 3 décembre 2021 à Sfax, à l’initiative de l’Institut supérieur de biotechnologie et l’Université de Sfax.
L’objectif d’inscription est à moitié réalisé, selon l’universitaire et rapporteur du Comité de Pilotage (COPIL) de Sfax Smart City Mme Hanène Trichelli, qui a fait savoir que le processus d’inscription qui a démarré en 2018 est actuellement à mi-chemin.
En effet, sur les 132 indicateurs de performances (relevant de plusieurs domaines dont la connectivité, la logistique, l’infrastructure de base, l’environnement…) exigé par l’IUT, la ville de Sfax répond, à présent, à la moitié, d’après les chiffres du COPIL présidé par le gouverneur de Sfax et constitué de représentants de l’Université de Sfax, et les associations dont en particulier l’organisation internationale d’ingénieurs (IEEE) en plus de l’expert tunisien à Genève (Suisse) et chef du département des commissions d’études au Bureau de la normalisation des télécommunications à l’IUT, Bilel Jamoussi.
Pour l’expert en économie numérique et politiques publiques, Mustapha Mezghanni, la zone Taparura se présente comme une réelle opportunité pour concrétiser le projet de “Sfax Smart City” car cette zone dispose d’une grande réserve foncière et jouit de plusieurs conditions naturelles, logistiques propices, faisant remarquer, au passage, qu’une volonté politique s’annonce nécessaire pour pouvoir réaliser ce rêve de ville intelligente, connecté, touristique et durable auquel s’attachent les habitant de la ville.
Ouvrant les travaux de la manifestation, le président l’Université de Sfax, Abdelwahed Mokni, avait fait savoir que ” si Sfax mérite d’être une Smart City, elle ne mérite guerre d’être dans cette situation lamentable d’envahissement des ordures de tous ses espaces publics et privés, ce qui hypothèque sa capacité de se convertir réellement en une ville intelligente, novatrice et durable”.
Il a, néanmoins, ajouté que l’université de Sfax, de par sa responsabilité sociétale, citoyenne, environnementale et scientifique s’engage à contribuer aux efforts de résolution des problèmes environnementaux et de concrétisation de l’objectif d’assoir une ville intelligente qui intègre le réseau des Smart Cities de l’IUC.
Le projet de l’Université en la matière consiste, selon le vice-recteur Faiez Gargouri, à diversifier l’offre de formation et à prendre en considération toutes les nouvelles technologies non seulement dans le secteur des télécommunications et de l’informatique mais aussi dans d’autres créneaux tels que les sciences humaines et sociales, les sciences médicales, l’environnement, l’énergie, le transport et la logistique, etc.
Trois quarts de la population se trouvent dans le zones urbaines qui présentent de grands défis d’où l’importance du concept de ” Smart City “, a fait remarquer le Directeur de la Recherche et de la Veille Technologique (CERT), Sofiène Sghaier, qui considère que ” la ville intelligente permet de garantir le bon fonctionnement des services et commodités tout en faisant face aux problèmes de changements climatiques, de pollution via des applications et technologies intelligentes pour rendre l’environnement encore plus confortable “.
La ville intelligente fonctionne, en effet selon M. Sghaier, comme un corps humain grâce, entre autres à son socle numérique bien solide et très développé à plusieurs niveaux.
Le Programme national ” Tunisian Smart Cities ” a été présenté, à l’occasion de cette journée d’étude, par la responsable communication de l’Association Tunisian Smart Cities Osswa Dridi qui a rappelé les différentes étapes de ce programme national lancé officiellement le 24 avril 2019 au siège du ministère des Technologies de l’information et de l’Economie numérique.
Ledit programme a été présenté, à l’occasion de cette journée d’étude, par la responsable communication de l’Association Tunisian Smart Cities, Osswa Dridi, qui a rappelé les différentes étapes de ce programme national lancé officiellement le 24 avril 2019 au siège du ministère des Technologies de l’information et de l’Economie numérique.