La valeur des projets de travaux publics bloqués en Tunisie, depuis l’année 2016, est estimée à 17 milliards de dinars. C’est ce qu’a déclaré le président de la Fédération nationale des entrepreneurs de bâtiment et des travaux publics (FNEBTP), Jamel Ksibi.
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La plupart de ces projets sont dans le secteur de l’eau; des projets qui pourraient fournir environ 50 000 emplois chaque année, a-t-il précisé, lors de l’Assemblée générale annuelle de la Fédération, tenue mardi 7 décembre 2021 au siège de l’UTICA.
Ksibi a appelé le gouvernement à trouver une solution pour relancer les projets bloqués afin de dynamiser l’activité économique, notamment dans les régions intérieures du pays et à faire face aux prix trop élevés de matériaux de construction.
Il a aussi exhorté les autorités à indemniser les petits entrepreneurs affectés par cette flambée des prix, de mettre en place une commission de veille qui se chargera de débloquer les projets en stand-by et d’améliorer le cadre réglementaire du secteur, d’autant plus que la plupart des lois datent de l’année 1970.
Pour sa part, le chef du projet ” Initiative Pilote pour un développement Local Intégré “, un projet mis en œuvre par le Bureau international du Travail, Jihed Boubaker, a fait savoir que la contribution du secteur de la construction au PIB est passée de 26% en 2000 à 7% en 2020.
Se référant à une étude sur les difficultés du secteur de bâtiment, Boubaker a souligné que les gains réalisés par 60% des sociétés exerçant dans cette filière ne sont pas en mesure de couvrir les besoins en main d’œuvre et en maintenance d’équipements.
Les répercussions de la pandémie du Covid-19 ont touché 70% des entreprises, a-t-il fait valoir. Par ailleurs, 34% des entreprises souffrent de difficultés financières, et 24% de problèmes liés au climat social, entravant la réalisation de nombreux projets, d’après la même étude.
S’agissant des besoins de la main d’œuvre, Boubaker a indiqué que le secteur a besoin de 108 spécialités dans le domaine de la construction et des travaux publics.
Ainsi, le secteur de construction est confronté à plusieurs difficultés, dont le déséquilibre dans la répartition géographique des entreprises opérant dans ce domaine, lesquelles sont concentrées dans le Grand Tunis alors que un faible nombre faible d’entreprises opèrent dans les régions intérieures et au sud tunisien, pour l’exécution des programmes de développement planifiés par l’Etat, outre le besoin urgent en main d’œuvre qualifié, étant donné que 8% des ouvriers sont formés dans les centres de formation et d’emploi, et 40% dans des entreprises privés
En outre, 83% des entreprises opérants dans le secteur sont des petites entreprises et font partie du secteur non structuré, contre un taux de 0,4% des entreprises opérant dans le secteur formel et ont les moyens d’employer plus de 50 ouvriers permanents dans la légalité.
Il a souligné la difficulté de mettre en oeuvre les projets bloqués à cause de la lourdeur des procédures des marchés publics,