Une République et une entreprise engagées dans l’édification d’un nouveau modèle économique juste, équitable et performant.
Intervenant en présence de la chef du gouvernement (CDG), Najla Bouden, le commissaire de la 35ème édition des Journées de l’entreprise (JES) de l’IACE dont il est V/P, Walid Bel Haj Amor, est revenu sur le bien-fondé du séquencement des panels et le débat d’idées qu’il convient d’instaurer en vue d’aboutir à des recommandations en intelligence avec l’esprit de la manifestation.
Un environnement dédié à la refondation du système
Avec persuasion, le commissaire des JES a exprimé le souci des chefs d’entreprise de voir comment pourrait se dénouer le financement du stress budgétaire qui nous hante tous. Cela a fait l’objet d’un premier panel.
Naturellement, la principale priorité des chefs d’entreprise, a-t-il insisté, est de savoir s’il existe un régime politique qui leur garantirait un cadre d’efficacité économique. Cela les fixerait sur leur engagement à rebâtir le nouveau tissu institutionnel. Cela a également fait l’objet d’un autre panel.
L’entreprise est synonyme d’entité vivante, par conséquent, elle a besoin de se mouvoir, et l’environnement actuel, figé qu’il est, inhibe ses ressorts de réactivité. Alors un autre panel a été consacré à l’étude des remèdes possibles pour plus de célérité.
L’entreprise est partie prenante du modèle social, et l’entreprise “républicaine“ ou plutôt citoyenne s’impliquera dans la satisfaction des attentes sociales. Un autre panel est prévu pour ce thème.
L’entreprise est conçue pour évoluer en concurrence, mais l’économie de rente la contrarie dans sa fonction première. Et donc, dans un autre panel, on étudiera comment elle peut se débarrasser de l’économie de rente et aller vers l’émergence de champions nationaux et pourquoi pas régionaux.
La dynamique d’expansion met l’entreprise en contact et en partenariat avec les start up. Dans un autre panel, on étudiera les interactions entre ces deux entités.
L’entreprise fait partie du tissu institutionnel républicain, elle a besoin d’un penchant d’approbation. Dans cette optique, un autre panel se penchera sur l’image de l’entreprise et de l’entrepreneur. Ah !, sujet des plus délicats, dans un autre panel, on approchera la question épineuse du rapport de l’entreprise à la politique et de son prolongement entre influence et financement.
Enfin, l’entreprise ne saurait tourner le dos à la jeunesse, et dans le dernier panel, on abordera la question de la vision d’avenir pour l’entreprise.
Morale, travail, justice
Walid Bel Haj Amor était bien remonté contre la classe politique laquelle, par manque de vision, a égaré l’économie et désorienté l’entreprise. Qu’ont fait les chefs d’entreprise pour hériter de cette situation morose et sinistrée dans laquelle baigne le pays et qui masque l’horizon ?
La classe politique, par sa myopie dans la gestion des finances publiques, a siphonné l’essentiel des ressources du pays, privant ainsi l’entreprise de possibilités de financement.
Avec détermination, Walid Bel Haj Amor exprime la résolution des chefs d’entreprise à revenir dans la partie, à gagner à la force du poignet et, par leur propre mérite et talent, sur le marché domestique et à l’international. Il s’irrite de voir que certaines parties diabolisent l’entreprise alors que c’est le vecteur de la création de richesses. Cette ingratitude inqualifiable le conforte dans son combat pour émanciper l’entreprise de tout ce qui l’enferme dans l’inaction.
Dans un effort conjoint, l’entreprise et la République s’attèleront à édifier un modèle de développement pour que la réussite soit l’étalon du succès et de l’excellence. Et ce nouveau régime pliera au référentiel de la morale, du travail consciencieux et bien fait enfin à l’équité.
Walid Bel Haj Amor dira avec mordant et force conviction un régime protecteur de l’environnement, respectueux de la souveraineté de la République et défenseur de l’entreprise.
Ali Abdessalam