Les participants à une conférence ayant pour thème “la corruption basée sur le genre social” organisée vendredi 10 décembre 2021 par l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) ont convenu à l’unanimité que les femmes sont les moins impliquées dans les affaires de corruption et aussi celles qui dénoncent le moins les cas de corruption malgré le fait qu’elles soient victimes d’exploitation.
Le membre de l’instance nationale de lutte contre la corruption, Moufida Belghith, a indiqué dans son intervention que les femmes sont les personnes les moins impliquées dans les affaires de corruption, précisant que le nombre de plaintes pour corruption contre les femmes a atteint 286 contre 2449 plaintes contre les hommes, selon un rapport publié par cette instance en 2018.
Elle a affirmé que cette situation est due au faible taux d’accès des femmes aux postes de décision par rapport aux hommes, malgré leur participation à la production.
De son côté la représentante de l’organisation I WATCH, Safa Zarouki, a indiqué que les statistiques de 2017 sur la répartition des dénonciateurs a démontré que 2 pc seulement des plaintes concernent les femmes.
La représentante de l’UNFT, Ibtissem Gherairi, a souligné la nécessité de sensibiliser les femmes quant aux répercussions de la corruption sur la société, appelant les femmes à briser le silence et dénoncer les corrompus.
Elle a évoqué l’importance des réseaux de la société civile pour soutenir les femmes victimes de corruption et la mise en place de plans d’action en faveur de la lutte contre ce phénomène et la protection des dénonciateurs.