Des systèmes de transformation numériques au niveau des moulins, plus efficaces, pourraient améliorer les revenus des producteurs tunisiens d’huile d’olive et aider à avoir une utilisation plus responsable des ressources. C’est ce qu’ont souligné les intervenants lors d’un webinaire organisé vendredi 10 décembre 2021 par par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
“La Tunisie est en mesure d’augmenter et la quantité et la qualité de l’huile produite et de réutiliser les sous-produits qui n’étaient pas valorisés auparavant”, ont-t-ils encore souligné lors de cette rencontre en ligne, organisée pour présenter les dernières approches en matière d’innovations technologiques et de production dans le secteur oléicole, secteur stratégique pour l’économie tunisienne.
Comme technique innovante, les participants ont évoqué le traitement aux ultrasons, procédé utilisé dans l’extraction et qui permet la cavitation et la production de micro-courants dans les liquides, permet une augmentation significative des rendements et de la qualité de l’huile. Aussi les technologies les plus récentes de vide poussé, encore en phase de test, offrent des avantages en termes d’efficacité d’extraction et de qualité.
S’exprimant lors de cet événement, Houda Ben Alaya de la Direction générale de la production agricole du ministère de l’Agriculture (DGPA), en charge du secteur oléicole, a déclaré : “Il est important de se concentrer et de sensibiliser aux pratiques de production qui réduisent les impacts environnementaux et augmentent la durabilité des oliveraies”.
La production d’huile d’olive en Tunisie a connu, au cours des 20 dernières années, des changements notables en termes de pratiques culturales, de traitement et dans le packaging avec l’introduction d’innovations technologiques.
Les moulins à huile tunisiens ont été considérablement modernisés et les installations de traitement automatisé représentent désormais les deux tiers de la capacité de broyage du pays.
Les technologies numériques pourraient aider encore, selon les intervenants, à mieux contrôler les variables de production telles que l’eau, la température et l’oxygène – ce qui est de plus en plus utilisé dans la transformation avancée des olives.