Des organisations et des partis ont dénoncé, dimanche, le dernier communiqué conjoint des chefs de mission du G7, estimant qu’il constitue une ingérence flagrante dans les affaires internes de la Tunisie et appelant le président de la République à “mettre fin à la cacophonie des ambassadeurs étrangers”.
Dans une déclaration conjointe, ces partis et organisations considèrent que les ambassadeurs des pays du G7 continuent de s’ingérer dans les affaires internes de la Tunisie en publiant un communiqué sur la situation en Tunisie, par le biais duquel ils tentent de faire du “chantage” à l’Etat tunisien au vu de sa situation économique et pour imposer leur vision sur le processus politique.
Les signataires de la déclaration conjointe estiment que cela dénote une tentative évidente de la part de ces pays d’imposer des groupes de corruption et de terrorisme qui ont nui à l’Etat et au peuple durant la dernière décennie et au processus politique en Tunisie. Ceux-là mêmes, expliquent-ils, qui sont les mieux habilités à servir les intérêts de ces pays aux dépens de la souveraineté de la Tunisie et des intérêts de son peuple.
Les partis et les organisations signataires de la déclaration conjointe ont appelé le président de la République à prendre une position ferme et des mesures concrètes pour défendre la décision nationale et mettre fin à l’ingérence des ambassadeurs étrangers en particulier ceux du groupe G7.
Ont signé la déclaration conjointe, le mouvement Tunisie en avant, le Courant populaire, le Parti des patriotes démocrates socialistes, le mouvement Echaab, le mouvement Baath, la coalition Soumoud, le Front populaire unioniste et le groupe de travail progressiste.
Les chefs de mission des ambassades du Canada, de France, d’Allemagne, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, des Etats-Unis d’Amérique et de la délégation de l’Union européenne en Tunisie ont affirmé, vendredi dernier, dans un communiqué conjoint leur soutien ferme au peuple tunisien dans son aspiration à une gouvernance efficace, démocratique et transparente.
” Alors que la Tunisie s’apprête à prendre des décisions souveraines en matière de réformes économiques, constitutionnelles et électorales, nous réaffirmons notre attachement au respect des libertés fondamentales de l’ensemble des Tunisiens, et à un processus politique inclusif et transparent, impliquant une large participation des forces politiques et sociales du pays, suivant un calendrier précis, pour permettre le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratique, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif “, ont-ils souligné.