Un groupe de personnalités nationales (des politiques, des indépendants et des députés…) a annoncé, mardi 14 décembre, la création de la ” Rencontre du salut national “, qui vise à ” mettre en place un projet de sauvetage économique et social ” et de ” rétablir la démocratie représentative “.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Tunis concernant cette initiative, Néjib Chebbi a expliqué qu’il ne s’agit ni d’un parti ni d’un front politique, mais d’une rencontre entre des personnalités nationales qui ont une certaine présence et expérience politiques.
“Il s’agit d’un cadre global de coordination pour unir les efforts de toutes les forces nationales afin d’élaborer un plan de sauvetage économique et social et défendre l’Etat de droit dans une démocratie représentative qui assure la séparation des pouvoirs et protège les droits et libertés”, a-t-il expliqué. Le but est d’introduire une dynamique de rassemblement et de cristalliser les idées sur tous les sujets”.
Il a insisté sur la nécessité de former un gouvernement de sauvetage qui bénéficie d’un consensus populaire et de n’engager des réformes qu’à travers un dialogue national.
” Il est inconcevable et inacceptable qu’une partie se réserve le droit de décider seule du sort du pays, surtout si cette partie est une personne qui a profité de la crise pour orienter le pays sur la voie qu’elle veut “, critique Chebbi en faisant allusion au président de la République.
Pour Chebbi, ” le président de la République s’est moqué de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et a critiqué les forces qui la soutiennent, dans son discours de lundi soir 13 décembre”.
Il regrette qu’il ne soit pas possible de parler de dialogue avec le président Saïed, “car il rejette l’idée dans son ensemble”, notant qu'”il n’en aucun cas possible de défendre l’avant-25 juillet, mais il n’est pas non plus possible d’opérer des changements par l’unique manière qu’il propose alors qu’il constitue une partie du problème et de la crise”.
Hsouna Nasfi, député du Parlement gelé, a pour sa part appelé tous les acteurs de la scène politique et civile nationale à “s’unir pour sauver l’Etat de droit qui repose sur les institutions mais aussi sur la Constitution, les lois et le respect de la légitimité”.
Il dénonce aujourd’hui une “régression” et une “réelle volonté de s’accaparer le pouvoir ainsi que l’incapacité des partis politiques à parvenir à un consensus”.
De son côté, Tarek Ftiti, 2e vice-président du Parlement gelé, a déclaré que cette initiative réunit un groupe de personnalités qui ont des compétences et une expérience dans divers domaines, notamment les domaines économique, social et politiques. “C’est une invitation au dialogue lancées à tous les partis et acteurs politiques”, a-t-il encore dit.
Voici le Comité-fondateur de l’initiative: Néjib Chebbi, Ghazi Maala, Amel Ouertatani, Walid Jellad, Mustapha Ben Ahmed, Mahmoud el-May, Iyadh Elloumi, Fawzi Abderrahmane, Lassaad Hajlaoui et Mohamed Amine Saïdani….