“Aswat Nisaa” juge le bilan d’activités de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, en matière de lutte contre la discrimination et l’instauration de l’égalité entre toutes les catégories sociales plutôt “négatif”, soulignant sa disposition à mettre son savoir-faire au service des acteurs de la scène politique pour inclure l’approche genre dans leur agenda.
Dans son rapport présenté mercredi 22 décembre 2021 dans le cadre de l’évaluation des 100 premiers jours de travail de la cheffe du gouvernement (11 octobre – 12 décembre 2021), Aswat Nisaa estime que le rendement de la cheffe du gouvernement en matière de réduction des différences entre les deux sexes a été jugé “faible”.
Elle rappelle à cet égard que les rencontres qu’a eues la cheffe du gouvernement avec plusieurs personnalités nationales, à l’instar du président de l’Union de l’agriculture et de la pêche et du coordonnateur-résident des Nations unies en Tunisie, n’ont pas débouché sur des décisions en faveur des femmes ou autres catégories sociales. Bouden n’a pris aucune initiative en matière de réforme législative, mise à part la publication de 4 circulaires, dont notamment la circulaire numéro 18 de l’année 2021 portant suppression de l’adoption de l’approche genre dans les nominations, qui était approuvée par les ministres et secrétaires d’Etat précédents, regrette l’organisation.
En ce qui concerne la politique de communication, l’association souligne l’absence quasi totale de la cheffe du gouvernement de la scène médiatique, affirmant qu’elle n’a eu aucun débat avec la presse et n’a pas fait de déclarations aux médias à l’issue de ses entretiens avec le président de la République.
Aswat Nissa assure par ailleurs que Najla Bouden a publié une circulaire appelant les ministres à coordonner avec les services de communication de la présidence du gouvernement sur le contenu et la forme avant toute intervention médiatique”, ce qui entrave l’application des principes de transparence et de questionnement, selon cette association.