Selon des informations fuitées mais concordantes dont celles fournies par l’Observatoire Raqabah, ONG qui milite pour la transparence et la bonne gouvernance, et par l’ancien ministre du Commerce, Mohsen Hassan, le gouvernement Najla Bouden se serait engagé auprès du FMI à réduire, en 2022, la part de la masse des salaires dans le budget actuellement de plus de 18%.
La démarche que compte suivre le gouvernement Bouden est articulée autour de cinq axes :
1- Poursuite pour la sixième année consécutive, la suspension des recrutements dans la fonction publique et le non remplacement des départs à la retraite. Cette mesure devrait se traduire par un apport financier de 415 MDT.
2- Le gel des salaires (1,060 milliard de dinars) ; les gains seront perceptibles en 2023-2024.
3- L’incitation de départ à la retraite anticipée ; le coût de cette mesure est estimé à 192 MDT.
4- La compensation des départs volontaires à la retraite pour la catégorie d’âge 50-57 ans à hauteur de 226 MDT ; les gains pour le budget de l’Etat ne seront perceptibles que durant la période 2023-2026.
5- Les départs volontaires à la retraite à la seule condition d’avoir une ancienneté de 5 ans dans la fonction publique seront compensés à hauteur de 48 salaires. Coût de l’opération : 420 MDT.
D’autres actions sont prévues, entre autres encourager des fonctionnaires à migrer vers le privé et à s’installer pour leur propre compte. A cette fin, ils bénéficieront d’une période de congé plus longue pour le lancement de projets commerciaux. L’incidence financière est estimée à 1,559 milliard de dinars.
ABS