La quintessence de la culture de l’Afrique subsaharienne était à l’honneur, dimanche 26 décembre 2021, à l’occasion du lancement de la première édition du festival des grillades de l’Afrique subsaharienne en Tunisie portée par l’association “Saveurs de mon pays” présidée par Latifa Khairi, et le club SMP (Saveurs de mon pays) Afrique subsaharienne présidé par le chef Foudo Ebanoa Boris Thomas.
Rehaussé de la présence de l’ambassadeur du Cameroun en Tunisie, Samuel Djobo, et d’un grand nombre de la communauté de l’Afrique subsaharienne mais également de Tunisiens de tout âge et d’autres nationalités, le festival a été un moment de partage, d’échange, de grande convivialité et d’énormes découvertes sur tous les plans.
Des dégustations, un marché gourmand, des défilés de mode, des danses et des sonorités musicales multiples ont meublé depuis le matin jusqu’à tard dans la soirée l’ambiance atypique à Jobi Gammarth.
Maillon faible cependant furent les problèmes liés au pass sanitaire et à la pandémie de la Covid-19. Résultat, uniquement trois équipes ont pu participer au concours de la meilleure grillade et de la meilleure marinade, à savoir le Cameroun, le Sénégal et la Côte d’ivoire.
Après dégustation des plats soigneusement préparés à base d’épices de chacun des trois pays et des arômes bien délicieux et pas très doux parfois, le jury, formé du cinéaste tunisien Aniss Lassoued et du chef cuisiner Julien Moulieres, a annoncé le verdict.
“La compétition était trop serrée avec quelques points près, mais il fallait départager” ont précisé les membres du jury. Après délibérations, le jury a annoncé l’équipe camerounaise lauréate du concours tout en accordant une mention spéciale au Sénégal pour le grand effort mené dans le concours de la marinade.
Dans ce sens, le chef Julien Moulieres, nouvellement désigné chef cuisiner à l’ambassade de France en Tunisie, a proposé pour la prochaine édition qu’un seul concours, soit de la grillade soit de marinade, soit lancé avec une concentration sur une seule viande pour ne pas fausser les goûts tout d’abord (cette édition, poisson, viande rouge, poulet, dinde) et pour une meilleure concentration sur les épices portées sur une viande bien précise.
Au delà des odeurs qui ont chatouillé les narines jusqu’à une faim démesurée durant de longues heures d’attente, ce sont des couleurs chatoyantes qui ont été au grand complet avec des défilés de mode donnés par les deux stylistes du Congo Rose couture Officielle et Alta Moda et celle de la Cote d’Ivoire Marthe Couture officielle qui ont émerveillé l’assistances par des tenues hommes femmes de tous les jours, bon chic bon genre, ainsi que par une large gamme de costumes de soirée, de mariage et de fêtes, le tout avec des tissus intercontinentaux et traditionnels, gracieusement portées par des mannequins professionnels habillés dans des styles parfaits et de tenues adaptées à la morphologie, des défilés de mode organisés sous la direction du mannequin model commercial de la république du Congo Kinshasa portant également la casquette d’acteur et de cinéaste, Exaucé Nkanga.
Loin des drapeaux officiels, toutes les danses traditionnelles et intercontinentales sous la trame musicale d’un seul continent sous la direction artistique du Camerounais Jaica Azazel étaient au rendez-vous que ce soit du Congo, du Mali, du Sénégal, de la Coté d’Ivoire, de la Guinée, etc., pour émerveiller et faire découvrir une culture subsaharienne assez singulière et aux multiples facettes.
Au delà de son objectif de mise en valeur des compétences humaines ainsi que la richesse artisanale, culturelle et celles des produits du terroir subsaharien, le festival qui ambitionne de devenir un rendez-vous annuel plus large et ouvert organisé avec plusieurs partenaires diplomatiques, associatifs et médiatiques, se veut à taille humaine: Freiner l’émigration à travers la mer par l’intégration culturelle et sociale et promouvoir la Tunisie comme terre d’accueil et destination internationale du tourisme culinaire.