Le budget de l’Etat pour l’exercice 2022 est fixé à 57,3 milliards de dinars, en hausse de 3,2% par rapport à la loi rectificative de 2021. Le déficit budgétaire, compte non tenu des dons et des revenus de confiscations, s’élève à 9,308 milliards de dinars, soit 6,7% du PIB, a fait savoir la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia.
Lors d’une conférence de presse organisée par la présidence du gouvernement pour présenter la Loi de finances 2022, mardi 28 décembre 2021, elle a ajouté que compte tenu des dons et des revenus de confiscations, le déficit budgétaire devrait s’élever à 8,548 milliards de dinars, soit 6,2% du PIB.
Elle a précisé que les besoins de financement s’établissent à 18,673 milliards de dinars et les besoins de financement du trésor à 1,310 milliard de dinars, ce qui nécessite la mobilisation d’emprunts de l’ordre de 19,983 milliards de dinars, répartis entre 12,652 milliards de dinars d’emprunts extérieurs et 7,331 milliards de dinars d’emprunts intérieurs.
L’encours de la dette publique s’établirait, en 2022, à 114,142 milliards de dinars, ce qui représente 82,6% du PIB, contre 85,6% prévus par la loi de finances rectificatives de 2021.
Les dépenses pour le Budget 2022, sont estimées à 47,166 milliards de dinars. Elles portent sur l’augmentation des dépenses de salaires de l’ordre de 1,228 milliard de dinars (6%), des dépenses de subventions de 1,235 milliards de dinars (20%) et de l’intérêt de la dette publique de 544 millions de dinars.
La ministre a encore, souligné que le budget de 2022 a été élaboré sur la base d’un taux de croissance aux prix constants de l’ordre de 2,6% et d’une moyenne de prix de baril de 75 dollars. Ce budget prévoit par ailleurs, la mise en œuvre de plusieurs réformes économiques et fiscales pour atténuer le dérapage des finances publiques et la conclusion d’un nouvel accord avec le FMI.
Nemsia a, en outre, indiqué que les ressources propres s’élèveraient en 2022, à 38,618 milliards de dinars, en évolution de 12,1% par rapport à la LF rectificative de 2021. Ces ressources sont réparties à hauteur de 35,091 milliards de dinars de ressources fiscales, 3,067 milliards de dinars de ressources non fiscales et 460 millions de dinars de dons extérieurs.
Concernant les ressources fiscales, la ministre a souligné que ces ressources estimées pour toute l’année 2022, à 35,091 milliards de dinars, enregistreraient une croissance de 13,9% par rapport à la LF rectificative de 2021, suite à la mise en place de plusieurs mesures visant à renforcer les ressources de l’Etat et la rationalisation des dépenses.
Pour ce qui est des ressources non fiscales et des dons, elle a précisé qu’ils s’établiraient à 3,527 milliards de dinars et proviendraient essentiellement, des revenus des entreprises (873 millions de dinars), des revenus du pétrole (628 millions de dinars) et de la redevance du gaz algérien (659 millions de dinars).
S’agissant des dépenses du budget, la ministre a fait savoir que les dépenses des salaires ont été fixées à 21,573 milliards de dinars, contre 20,345 milliards de dinars prévus par la LF rectificative de 2021, soit une augmentation de 6%, sachant qu’une série de mesures ont été mises en place et permettraient des économies de l’ordre de 1,559 milliard de dinars.
Les dépenses de compensation ont été fixées à 7,262 milliards de dinars, soit une augmentation de 1,235 milliard de dinars. Ces dépenses sont réparties entre les subventions des produits de base (3,771 milliards de dinars, des hydrocarbures (2,891 milliards de dinars) et du transport.