La ministre du Commerce et du Développement des exportations, Fadhila Rebhi, a indiqué que les droits de douanes de certains produits ont été révisés dans le cadre de la loi de finances 2022, dans l’objectif de mieux maîtriser le déficit commercial ayant connu une forte hausse durant les dernières années.
Lors d’une conférence de presse tenue à la Cité de la culture à Tunis pour présenter la loi de finances 2022, mardi 28 décembre 2021, elle a souligné que la principale raison derrière cette mesure c’est la forte augmentation des importations. Elle rappelle au passage que le déficit commercial est passé de 8,7 milliards de dinars en 2010 à 14,7 milliards de dinars en 2021, outre la détérioration des réserves en devises.
Les produits concernés par cette révision sont les produits de consommation fabriqués localement, et ce dans l’objectif de limiter la régression des réserves en devises, de soutenir la croissance et l’investissement et de renforcer l’exportation, notamment des matières premières.
Elle a expliqué que les matières premières, les semi-produits et les équipements ne sont pas concernés par cette révision qui permettra, toujours selon la ministre, de soutenir l’industrie nationale et de faire face à la concurrence extérieure.
Elle a par ailleurs, indiqué que la révision en question est également dictée par l’inflation importée qui a creusé davantage le déficit de la balance commerciale, dans un contexte de hausse des prix internationaux des produits de base et des coûts de transport, de détérioration de la valeur du dinar face aux monnaies étrangères et de pandémie du coronavirus.
Rebhi assure aussi que la révision des droits de douane de ces produits permettra de préserver le tissu industriel et agricole et de protéger certaines filières de production (fromages, fruits, fruits secs, céréales, industries agroalimentaires, ciment, peintures, produits cosmétiques, produits plastiques et en verre…) afin de renforcer leur compétitivité et leur capacité à exporter, investir et employer.
S’agissant des prix des œufs, la ministre a affirmé que c’est la concurrence qui détermine les prix, étant donné que 87% des prix sont libres à la production et 80% à la distribution, faisant toutefois remarquer que l’Etat a la possibilité de fixer provisoirement les prix, et c’est ce qui justifie la fixation des prix des œufs et des volailles durant cette période.