Pour un cadeau de début de l’année 2022, c’en est vraiment un. Le Fonds monétaire international (FMI) vient de prolonger pour 18 mois supplémentaires, voire jusqu’à fin juin 2023, un accès plus souple à son fonds d’urgence, dénommé “instrument de financement rapide” (IFR) et destiné à aider les pays confrontés aux difficultés persistantes liées à la crise provoquée par la Covid-19.
En avril 2020, alors que la planète faisait face à la première vague de Covid-19, l’institution de Bretton Woods avait assoupli l’accès à ces aides, relevant notamment les montants que les pays pouvaient obtenir. La mesure avait déjà été prolongée à deux reprises, en septembre 2020 puis en mars 2021.
La Tunisie est concernée par cette nouvelle décision. Le pays, qui est en négociation avec le Fonds pour l’obtention de facilités de paiement sur trois ans, a déjà bénéficié, en avril 2020, au temps du gouvernement Elyès Fakfakh, de cette aide d’urgence. A cette fin, le Fonds a accordé à la Tunisie un prêt sans intérêt de 745 millions de dollars.
Ce prêt a été octroyé à la Tunisie pour l’aider à surmonter les premières difficultés générées par la Covid-19. Le financement du FMI avait permis d’appuyer les mesures d’urgence prises par les autorités pour endiguer la propagation du virus et atténuer ses répercussions sur les plans humanitaire, social et économique.
Le gouvernement Najla Bouden, qui continue à faire face à la pandémie et à son nouveau variant Omicron, a toutes les chances de bénéficier de cette rallonge, voire de cette perche de salut pour souffler en attendant l’aboutissement des négociations avec le FMI durant le premier semestre 2022. C’est du moins si on croit la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, qui s’était exprimée sur le sujet lors de la présentation de la loi de finances 2022.
« Cette décision reflète le passage progressif attendu et en cours d’un financement d’urgence (…) lié à une pandémie » vers des prêts réguliers, a détaillé le FMI dans son communiqué.
ABS