Les équipes d’observateurs de l’Association ” Les Amis des Oiseaux “, ont entamé depuis le 1er janvier 2022, la surveillance des zones humides du Nord de la Tunisie pour le dénombrement international des oiseaux d’Eau (DIOE), et ce, dans le cadre d’un programme international avec la participation de plus de 150 pays.
Ils ont visité, du 1er au 7 janvier 2022, 20 zones humides dans les gouvernorats de Nabeul, Zaghouan et Bizerte.
Il s’agit en grande partie des barrages et lacs collinaires (13) mais aussi des sebkhas (3), des lagunes (2) et des garaets (2), selon un communiqué publié par l’association.
Et de préciser que parmi ces sites se trouvent des zones humides emblématiques telles que le lac Ichkeul et la Lagune de Korba, dont l’importance pour les oiseaux d’eau hivernants est bien connue, leur valant plusieurs désignations internationales.
L’association ” les Amis des Oiseaux “, a indiqué que selon le premier bilan du dénombrement, environ 40 343 oiseaux d’eau ont été observés et 1 729 autres oiseaux (rapaces et passereaux) pour un total de 42 072 oiseaux pour 82 espèces.
Les espèces d’oiseaux d’eau les plus abondantes étaient : le canard siffleur avec plus de 13 000 individus, suivi du Flamant rose avec plus de 8 800 et du Pluvier doré avec plus de 3 200 individus.
Parmi les passereaux, le Moineau espagnol est, avec 448 individus, l’espèce la plus abondante et chez les rapaces c’est le Faucon crécerelle avec 15 individus.
La Foulque macroule se place en tête de liste des oiseaux d’eau avec la Pie-grièche méridionale chez les passereaux, les deux avec 10 sites fréquentés, indique la même source. Chez les rapaces, le Faucon crécerelle était présent sur 8 sites. Cinq espèces d’oiseaux d’eau ont fréquenté 7 zones humides : Héron cendré, Héron garde-bœuf, Flamant rose, Grèbe castagneux et Canard colvert.
Le coordinateur scientifique de l’association, Hichem Azafzaf a affirmé dans une déclaration à l’agence TAP, que la pollution reste le problème majeur dans la plupart de ces zones humides visitées.
Il s’agit de déchets de construction et de démolition, de déchets ménagers ou industriels ou encore de la pollution hydrique ce qui impactera négativement la diversité biologique dans ces régions.Et d’ajouter que plusieurs zones humides ont enregistré un déficit de précipitations au cours de ces derniers mois qui a eu un grand impact sur le nombre des oiseaux présents.